Pour simplifier le travail des astronautes et du centre de contrôle de mission, la Nasa compte s’appuyer sur les dernières avancées en matière d’intelligence artificielle générative. L’Agence spatiale développe son propre chatbot pour équiper la future station spatiale Gateway.
ChatGPT devrait bientôt partir à la conquête de l’espace, ou tout du moins un chatbot utilisant une technologie similaire. La Nasa travaille actuellement sur une intelligence artificielle pour permettre des échanges avec les vaisseaux spatiaux et les robots d’exploration en langage naturel.
Une première version du chatbot équipera la station spatiale Gateway prévue en orbite autour de la Lune, dont le lancement doit débuter en novembre 2024. « L’idée est d’arriver à un point où nous aurons des interactions conversationnelles avec les véhicules spatiaux et où ils nous répondront sur les alertes, les découvertes intéressantes qu’ils voient dans le Système solaire et au-delà », a affirmé Dr Larissa Suzuki, scientifique de la Nasa et directeur technique chez Google, dans une interview à The Guardian.
L’apprentissage automatique dans l’espace
Les astronautes et la mission de contrôle pourront directement échanger avec l’IA et demander de l’aide pour des expérimentations ou des manœuvres sans devoir se fier à chaque fois à un manuel technique. Ce chatbot ferait partie intégrante d’un réseau de communications interplanétaire, capable de détecter, voire de réparer les défaillances des véhicules et robots.
Larissa Suzuki souhaite également parvenir à déployer des systèmes d’apprentissage automatique dans l’espace, où ils ne pourront pas bénéficier de la puissance des supercalculateurs, afin que les véhicules d’exploration comme les rovers puissent partager des données entre eux sans devoir les transmettre systématiquement à la Terre. En espérant que cette IA ne se retournera pas contre les astronautes, comme le supercalculateur HAL 9000 (ou CARL 500 en français) dans 2001, l’Odyssée de l’espace…
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