JENNIFER LAWRENCE, MERYL STREEP, RAMI MALEK: LES ACTEURS HOLLYWOODIENS BIENTÔT EN GRÈVE?

Meryl Streep, Jennifer Lawrence et Rami Malek – Robyn Beck – AFP / Jamie McCarthy – Getty Images North America – AFP / Kevin Winter – Getty Images North America – AFP

Plus de 300 des acteurs les plus en vue à Hollywood menacent de se mettre en grève si leur syndicat ne parvient pas à trouver un accord avec les sociétés de production.
Après les scénaristes, les acteurs? Plus de 300 acteurs parmi les plus influents de Hollywood ont signé mardi une lettre dans laquelle ils menacent de se mettre en grève si les négociations entre leur syndicat et les sociétés de divertissement n’aboutissent pas.

Jennifer Lawrence, Meryl Streep, Rami Malek, Amy Schumer, Ben Stiller, Neil Patrick Harris ou encore Julia Louis-Dreyfus: tous ont signé cette missive adresséee au SAG-AFTRA, syndicat américain présidé par Fran Drescher, qui représente plus de 160.000 acteurs et professionnels du divertissement, l’exhortant à la plus grande fermeté dans les négociations avec les studios.

« Un déclin sans précédent »
Le 7 juin, SAG-AFTRA a entamé des négociations avec l’Alliance des producteurs de cinéma et de télévision (AMPTP), représentante des principales sociétés de production, en vue de l’expiration de leur accord le 30 juin. Fran Drescher a publié une vidéo samedi pour assurer que ces négociations étaient « extrêmement productives ». Des mots qui n’ont pas rassuré ses membres, comme en témoigne leur courrier relayé par Rolling Stone:

« Notre industrie connaît un déclin sans précédent », écrivent-ils, « et ce qui aurait été considéré comme un bon accord n’importe quelle autre année ne suffit tout simplement plus. »

« Nous avons le sentiment que nos revenus, notre art, notre liberté de création et le pouvoir de notre syndicat ont tous été sapés au cours de cette dernière décennie », poursuit la lettre. « Nous devons inverser la tendance. »

À l’heure du streaming et de l’IA
Les demandes des acteurs sont nombreuses. Comme le rapporte le Hollywood Reporter, ils souhaitent que les négociations aboutissent à la fixation de revenus minimums, à la perception de revenus à chaque utilisation de leurs œuvres en streaming (les « droits résiduels », perçus lors des rediffusions télévisées ou des ventes de DVD, qui ont connu des coupes sévères avec l’avénement des platefomes), ou encore le contrôle des auditions faites par le biais de vidéos auto-enregistrées.

Un autre élément important de ces demandes concerne le développement de l’intelligence artificielle: « Nous pensons qu’il est absolument vital que ces négociations protègent non seulement notre apparence, mais nous assurent également une rémunération lorsque nos travaux sont utilisés pour développer l’IA. »

« Nous voulons que vous sachiez que nous préférons nous mettre en grève que d’accepter des compromis sur ces points fondamentaux », concluent-ils. « Nous sommes persuadés que si nous acceptons un accord qui ne transforme pas (l’industrie), le futur de notre syndicat et de notre art sera miné. »

Ce courrier intervient alors que la grève des scénaristes qui paralyse Hollywood entame sa huitième semaine. Elle avait commencé début mai lorsque ces artisans des séries et films américains n’étaient pas parvenus à trouver un accord entre leur corps de métier et l’AMPTP, qui représente les sociétés de production.

bmftv

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