Macron à Marseille : le Président est à la cité Benza, accueilli par de nombreux habitants

Pour sa troisième journée à Marseille, le président de la République, après avoir tenu un conseil des ministres, évoque la question du logement depuis la cité Benza. Il se rendra enfin au Grand Port maritime pour évoquer son développement économique

« Ici monsieur le Président, on ne glisse pas, on meurt ! »
Bain de foule une nouvelle fois pour le président de la République à Benza (10e). Emmanuel Macron doit notamment faire des annonces sur le logement et les copropriétés dégradées. Il rencontre actuellement des résidents et des acteurs sociaux du quartier.

« Monsieur le Président, ils ont fait quoi depuis ?, interpelle une locataire d’un appartement de Benza. On ne va pas bien du tout ». Le président de la République explique la difficulté d’agir dans des copropriétés et que le changement doit passer par une loi « pour aller plus vite » dans la réhabilitation et pour « exproprier » plus facilement les marchands de sommeil, « ceux qui ne jouent pas le jeu ». « On n’a pas de temps, rétorque cette habitante. On paye des charges pour rien ».

Quelques instants plus tard, une autre locataire lui parle des conditions de vie dans les appartements. « Il y a des rats, des punaises de lit. Les ascenseurs ne fonctionnent plus depuis des années. On doit payer chaque mois 230 euros un spécialiste pour traiter des punaises de lit. C’est invivable ».

Jeune tué par un policier à Nanterre : Emmanuel Macron exprime son « émotion »
Emmanuel Macron a fait part ce matin en Conseil des ministres, présidé en visio-conférence depuis Marseille, de son « émotion » après la mort d’un adolescent de 17 ans, tué par un policier lors d’un refus d’obtempérer, a assuré le porte-parole du gouvernement Olivier Véran.

Après avoir quitté la préfecture, Emmanuel Macron est arrivé à la cité Benza
Après le conseil des ministres qui s’est déroulé en visio ce matin depuis la Préfecture à Marseille, Emmanuel Macron est arrivé à la cité Benza dans le 10e pour évoquer le problèmes des copropriétés dégradées.

Le Président a été accueilli par le maire de Marseille, Benoît Payan, Lionel Royer-Perreaut, député Renaissance dont c’est la circonscription, et de nombreux élus. Il doit visiter la cité et faire des annonces dans le domaine du logement avant de se rendre à la gare maritime à la Joliette pour parler de l’avenir du Grand port maritime. Il doit quitter Marseille en début d’après midi pour Paris.

Devant la cité Benza des personnes attendent Emmanuel Macron

Le président de la République doit rendre en fin de matinée à Benza (10e).

On l’a entendu dès lundi après-midi à la Busserine confirmer les annonces faites à La Provence sur le plan Quartiers 2030. Mais ce n’est pas fini. Le chef de l’État se rendra aujourd’hui à Benza (10e), une copropriété dégradée qui pose problème. Elle n’est pas la seule.

La cité Benza, copropriété d'un millier d'habitants a été construite dans les années 50 à Pont-de-Vivaux.

« On voit bien que l’une des difficultés à Marseille, comme dans d’autres villes, est celle des copropriétés dégradées », explique Emmanuel Macron à La Provence. « C’est compliqué, parce que les crédits de l’Agence nationale de rénovation urbaine et de l’agence nationale de l’habitat qui ont été débloqués ont beaucoup de mal à toucher ces copropriétés. Cela est dû au fait qu’il y a une multiplicité de propriétaires qui n’ont pas les moyens d’investir. Il y a trop de décideurs et des règles de droit complexes qui bloquent la situation. C’est un problème d’indignité et d’insalubrité pour nos concitoyens ».

À Marseille, on pense immédiatement à des cités telles que le Parc Corot, les Rosiers, Kalliste dans les quartiers nord ou justement à Benza.

Macron vient d’ouvrir le conseil des ministres depuis Marseille
Emmanuel Macron vient d’ouvrir le conseil des ministres depuis un salon de la préfecture de Marseille. Une première. À côté de lui, la ministre de la culture, Rima Abdul-Malak.

Faire émerger Marseille pour rester dans l’histoire, le pari risqué de Macron ?

Emmanuel Macron hier à l’école Saint-André-La Castellane (16e), devant la maquette de la future école Bouge (13e). Il est entouré (de g. à dr.) du ministre de l’Éducation Pap Ndiaye, du maire Benoît Payan,<QA0> du ministre du Logement Olivier Klein et de la maire adjointe Samia Ghali.

Emmanuel Macron hier à l’école Saint-André-La Castellane (16e), devant la maquette de la future école Bouge (13e). Il est entouré (de g. à dr.) du ministre de l’Éducation Pap Ndiaye, du maire Benoît Payan,<QA0> du ministre du Logement Olivier Klein et de la maire adjointe Samia Ghali.

Dans un voyage au timing ébouriffant, on commence à bien comprendre ce qu’Emmanuel Macron est venu promettre à Marseille. De l’argent pour des investissements structurants : écoles, transports en commun, système hospitalier, culture, port… Mais au fond, une question demeure : qu’est-il venu chercher, lui, dans la deuxième ville de France ? En septembre 2021, le plan Marseille en grand figurait comme une rampe de lancement pour la présidentielle. Sous-entendu : s’il peut relancer Marseille, imaginez ce qu’il pourrait faire pour la France.

Il se rendra ensuite à Benza, une cité du 10e arrondissement de Marseille, où il échangera avec les acteurs du logement et de l’habitat sur les copropriétés dégradées.

Emmanuel Macron achèvera sa visite de trois jours au côté de Christophe Castaner, son ancien ministre de l’Intérieur, aujourd’hui président du Grand Port maritime, pour évoquer son développement économique et son ouverture sur Marseille.

laprovence

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