Le ministre de l’Economie a présenté samedi des mesures pour aider les commerçants dont les magasins ont été ciblés par des dégradations et des pillages
Après une quatrième nuit de violences urbaines, Bercy a présenté ce samedi des aides pour les commerçants dont les magasins ont été ciblés par des dégradations et des pillages. Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a demandé aux assureurs de prolonger les délais de déclaration, de réduire les franchises et d’indemniser rapidement les professionnels victimes des émeutes.
« Nous avons demandé aux assureurs de faire preuve de la plus grande simplicité dans le traitement des procédures », a précisé Bruno Le Maire, qui s’exprimait lors d’un point presse au ministère avec la ministre déléguée chargée notamment des PME et du commerce Olivia Grégoire, après avoir reçu des représentants des commerçants, hôteliers-restaurateurs, des assureurs et des banques françaises.
« Le report de paiement de charges »
Bruno Le Maire a également annoncé « le report de paiement de charges sociales ou de charges fiscales » pour les commerçants touchés par des dégradations. Il a aussi demandé aux banques « la plus grande compréhension en termes de traitement des échéances » des commerçants et entrepreneurs concernés par des dégradations et pillages commis lors des violences qui ont éclaté dans de nombreuses villes de France après la mort du jeune Nahel, tué par un policier lors d’un contrôle routier.
« Cela concerne tout le territoire », et notamment 250 débits de tabac, 250 agences bancaires, 200 magasins de grande distribution, d’Aldi à Monoprix, de restauration rapide, et nombre de petits commerces de mode, d’articles de sport, a relevé le ministre. Bruno Le Maire a qualifié ces actes « d’inexcusables, inqualifiables et intolérables » et a réaffirmé sa volonté de rétablir l’ordre. « Il n’y a pas de nation sans ordre », a-t-il déclaré.
Des cellules de crise dans chaque département
Bruno Le Maire a invité les commerçants « touchés par des actes de vandalisme » à déclarer « le plus vite possible » les sinistres à leur assurance et exprimé le soutien aux entrepreneurs et salariés « sous le choc » de voir leurs lieux de travail saccagés.
Des cellules de crise sont réactivées dans chaque département et « nous voulons apporter des réponses rapides et fortes », a encore dit le ministre, en relevant que « 90 à 95 % des commerçants sont couverts par des assurances sinistres et dégâts ».
La possibilité de prolonger d’une semaine les soldes
Par ailleurs, la possibilité de prolonger d’une semaine des soldes pour les commerces affectés est à l’étude. « J’ai demandé à prolonger la période de soldes d’une semaine supplémentaire », a déclaré le ministre.
20minutes
