Parce que la fragilité financière des étudiants ne doit pas les empêcher de consulter un médecin, le gouvernement a mis en place les « SSE »
Les établissements d’enseignement supérieur œuvrent depuis plusieurs années maintenant pour accompagner les étudiants dans leur vie scolaire mais également pour leur permettre d’avoir accès aux soins dont ils ont besoin.
À ce titre, les services de santé universitaires (SSU) avaient été créés en 2019 au sein des universités. Très utiles notamment durant la période du Covid-19, ils sont depuis le 1er janvier élargis à tous les étudiants (plus seulement ceux inscrits dans une formation universitaire), et deviennent les services de santé étudiants (SSE).
Présents dans tous les établissements de l’enseignement supérieur, les SSE ont pour mission principale d’accompagner les étudiants en matière de santé et de prévention sanitaire.
Ils couvrent ainsi les domaines de la santé mentale, du handicap, de la santé sexuelle, de la prévention et de la lutte contre les addictions, de la nutrition et de la diététique ou encore de la vaccination.
Ces structures sont généralement composées d’infirmiers et infirmières qui assurent une permanence médicale, dirigent les étudiants vers les services médicaux compétents en fonction de leurs besoins et gèrent les petites urgences.
Il y a également des médecins vacataires, des psychiatres, des tabacologues, des psychologues, etc.
Des bilans de santé complets
Ainsi, tous les services de santé étudiants sont habilités à proposer des examens la plupart du temps gratuits ou appliquant le tiers payant (vous ne réglez que la part mutuelle si vous n’avez pas de complémentaire santé).
Les étudiants peuvent se faire vacciner, consulter pour arrêter de fumer, parler de leurs addictions à l’alcool ou aux drogues, trouver du soutien en cas de coup de blues ou de dépression, se faire dépister pour les infections sexuellement transmissibles ou obtenir une prescription pour une contraception d’urgence.
Des services de santé accessibles à tous les étudiants
Mais c’est bien dans le domaine psychologique que les SSE mettent le paquet ! En effet, les étudiants ont été particulièrement fragilisés durant les différents confinements liés à la crise du Covid-19. Selon le syndicat étudiant Fage, 30 % d’entre eux ont avoué avoir eu régulièrement des pensées suicidaires pendant ces périodes difficiles.
Et la situation économique actuelle n’arrange rien en plongeant les jeunes dans une condition de précarité inouïe. Au sein des SSE, les étudiants peuvent donc avoir accès à des services de bien-être, de méditation, des activités de respiration ou d’amélioration du sommeil, des consultations de sophrologie et de diététique.
Aménager son cursus en fonction de son handicap
Ces services de santé prennent également en charge les étudiants en situation de handicap. Ils les accompagnent dans leurs démarches administratives et les informent sur leurs droits. En effet, ces élèves peuvent demander des aménagements dans le suivi de leur scolarité ou durant les examens.
Cette aide personnalisée leur permet d’obtenir des temps de composition majorés lors des épreuves écrites, orales et pratiques, mais aussi d’avoir accès à du matériel technique ou informatique, de bénéficier d’une assistance ou d’un spécialiste d’un mode de communication ou encore d’avoir une présentation des sujets d’examens adaptée à leur handicap.
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