Il faut « redire aux parents qu’ils tiennent leurs gosses », a dit Éric Dupond-Moretti lors d’un déplacement au tribunal de Créteil (Val-de-Marne), samedi 1er juillet. Au lendemain de l’envoi d’une circulaire qui détaille la réponse pénale « ferme et systématique » qu’il souhaite à l’encontre des participants aux récentes violences urbaines, le ministre de la Justice a été tenu à le rappeler : « Les parents qui ne s’intéressent pas à leurs gamins et qui les laissent traîner la nuit en sachant où ils vont aller (…) encourent deux ans de prison ferme et 30 000 euros d’amende. »
« Ce n’est pas à l’État d’élever les enfants. L’État peut aider les parents mais il ne peut pas se substituer à eux », a ajouté Éric Dupond-Moretti, venu « constater la mise en application de sa circulaire », selon le ministère de la Justice.
La circulaire envoyée vendredi 30 juin rappelle qu’il est possible d’avoir recours à la force publique pour faire venir les parents qui ne se présenteraient pas à une convocation de leur enfant devant la justice, ou de les condamner directement à une amende ou un stage de responsabilité parentale.
Cibler les réseaux sociaux
« On va « péter les comptes » » des jeunes utilisateurs des réseaux sociaux « qui s’en servent pour dire quand, où et comment on va aller casser », a également assuré l’ancien ténor du barreau. « L’autorité judiciaire pourra demander aux opérateurs de livrer les adresses IP », a-t-il expliqué.
Depuis la mort du jeune Nahel, tué mardi par un policier à Nanterre (Hauts-de-Seine), des violences urbaines ont éclaté un peu partout en Île-de-France et dans le reste du pays. Les auteurs de ces émeutes, parfois très jeunes, relaient souvent leurs violences sur les réseaux sociaux, qui se retrouvent dans le viseur du gouvernement en raison de leur effet amplificateur.
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