Deux individus soupçonnés d’avoir tiré les mortiers d’artifice ayant déclenché l’incendie d’un immeuble, mercredi soir, ont été placés en détention provisoire. Un troisième est mis en examen pour avoir fourni les engins pyrotechniques.
Trois personnes ont été mises en examen notamment pour «destruction volontaire par incendie» après un feu causé par des tirs de mortier d’artifice sur un immeuble de Villeurbanne, dans la nuit de mercredi à jeudi, pendant les violences urbaines liées à la mort du jeune Nahel, a rapporté le parquet de Lyon ce lundi.
Selon les éléments rapportés sur place aux pompiers et des témoignages recueillis par des médias locaux, le bâtiment aurait été visé par des jeunes depuis la rue, après des «échanges» virulents avec des résidents. Un tir aurait alors touché des substances inflammables sur le balcon, provoquant l’incendie qui a détruit plusieurs logements, et fait quatre blessés par intoxication, selon les pompiers.
35 personnes relogées
Trois des quatre suspects interpellés après l’incendie avaient été présentés dimanche à un magistrat. Deux d’entre eux ont été placés en détention provisoire après leur mise en examen pour «destruction volontaire par incendie d’un immeuble d’habitation ayant entraîné une ITT supérieure à huit jours, acquisition, détention, transport de produits incendiaires, violences avec arme sans ITT, participation à un groupement en vue de la préparation d’un crime et de délits», selon le parquet.
Le troisième, suspecté d’avoir fourni les mortiers pyrotechniques, a été placé sous contrôle judiciaire après sa mise en examen, a ajouté le parquet de Lyon.
Les pompiers étaient intervenus jeudi à 1h du matin pour un feu de balcon, au troisième étage de l’immeuble situé dans le quartier Ferrandière-Maisons Neuves, au sud de Villeurbanne, commune populaire jouxtant Lyon.
Les flammes se sont propagées jusqu’au sixième et avant-dernier étage du bâtiment. Du fait des dégâts, dix foyers, soit 35 personnes, ont été relogés, selon les pompiers. Au total, 64 sapeurs-pompiers ont été mobilisés jusqu’à la fin de l’intervention «à 4h16».