Une équipe de bioingénieurs allemands est parvenue pour la première fois à créer un ventricule artificiel miniature qui a pu battre en continu pendant 3 mois. Une étape importante dans la longue marche vers le cœur artificiel autonome.
Nouvelle étape dans la (très) longue marche vers le cœur artificiel autonome. Des scientifiques de l’Université Friedrich-Alexander d’Erlangen-Nuremberg (Allemagne) ont démontré, avec une récente étude en prépublication (article scientifique non relu par les pairs) sur le site BioRxiv, que le nouveau dispositif d’impression tissulaire qu’ils ont établi a permis d’obtenir de véritables ventricules miniatures artificiels.
Ces derniers ont tous la capacité de se contracter spontanément et ce, pendant plus de 100 jours consécutifs. Une première, même si d’autres travaux, comme ceux proches de chercheurs israéliens conduits en 2019, étaient parvenus à imprimer en 3D un cœur entier mais non battant.
Six fois plus petits que de véritables ventricules humains
Ici, ce nouveau travail a consisté à créer une « bioencre » faite de cellules cardiaques, des cardiomyocytes dérivés de cellules souches pluripotentes induites par l’homme (hiPSC-CM), et à l’associer à un gel composé de collagène et d’acide hayluronique.
C’est justement cette combinaison qui a permis la production des ventricules artificiels (voir photo) miniatures, d’environ 14 mm de haut et 8 de diamètre, soit six fois plus petits que de véritables ventricules humains.
Ventricule imprimé non contracté et contracté.
Des améliorations attendues
Ces « petits ballons de baudruche » possèdent une particularité, celle d’être fonctionnels, c’est-à-dire en capacité de battre en continu et de manière autonome, ici plus de 3 mois.
Toutefois, un cœur ne se limite pas à une seule cavité mais à quatre, soit au total deux oreillettes et deux ventricules. Un impératif anatomique qui guidera les travaux prévus à l’avenir par l’équipe, soit la transposition du protocole à un cœur entier.
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