Quelles sont les prises de sang à faire à jeun ?

« Etre à jeun” est conventionnellement recommandé par les médecins avant une prise de sang. Cependant, dans certains cas, cela ne serait pas nécessaire.

« Être à jeun » est une condition fréquemment demandée avant de réaliser une prise de sang. Il s’agit de n’avoir rien bu ni mangé pendant au moins 12 heures avant le prélèvement. Il est également recommandé de ne pas fumer pendant cette période.

Cependant, il est possible de boire de l’eau pour éviter la déshydratation, ou prendre des médicaments, à moins qu’un médecin n’indique le contraire. Une étude publiée en 2012 dans la revue JAMA Internal Medicine, avait relancé le débat sur la nécessité d’être à jeun ou non avant une prise de sang.

Le rôle du jeûne dans les analyses sanguines
Il est conventionnellement admis d’être à jeun avant une prise de sang pour assurer la fiabilité des résultats du laboratoire. L’explication réside dans le fait que la consommation d’aliments ou de boissons sucrées peut altérer les résultats de certaines analyses. Par exemple, imaginez que vous mangiez une tartine de confiture avant votre prise de sang.

Votre glycémie (taux de sucre dans le sang), vos lipides (taux de graisses, cholestérol et triglycérides) et votre bilan martial (fer, ferritine) peuvent être affectés et tromper les analyses.

Certaines analyses nécessitent donc impérativement un jeûne. Selon un article publié sur le site internet de Ouilab (laboratoires de biologie médicale), le jeûne est impératif dans le cas du bilan phospho-calcique, de la glycémie, de l’insuline, du bilan lipidique, des acides biliaires, de la gastrine, des folates (vitamine B9) et des allergènes CLA-30.

De plus, certaines analyses sont préférables le matin, comme la testostérone, la prolactine, les crosslaps, l’aldostérone, la rénine, le cortisol, l’hormone adrénocorticotrope (ACTH), le bilan thyroïdien, l’adrénaline, la noradrénaline, l’hormone folliculo-stimulante (FSH), l’hormone lutéinisante (LH), l’oestradiol et le fer.

Les tests qui ne nécessitent pas de jeûne
Pour certains tests, comme la gonadotrophine chorionique humaine (HCG ou BHCG), une hormone produite par le placenta lorsqu’une femme est enceinte, ou encore les sérologies virales, il est possible de manger et de boire normalement avant le prélèvement. Une fois le prélèvement effectué, il est possible de reprendre une alimentation normale.

En 2012, une étude menée par l’Université de Calgary et publiée dans la revue médicale mensuelle JAMA Internal Medicine a remis en question la pratique du jeûne avant une prise de sang. Celle-ci a impliqué plus de 200.000 individus et a comparé les résultats des tests de cholestérol et de glucose entre ceux qui avaient jeûné et ceux qui ne l’avaient pas fait.

Paradoxalement, les chercheurs ont trouvé une variation minimale, de moins de 2 %, entre les deux groupes pour le cholestérol total et le cholestérol LDL (le « mauvais » cholestérol). Pour le cholestérol HDL (le « bon » cholestérol) et les triglycérides, la variation était un peu plus élevée, mais restait relativement faible.

Cependant, il est important de noter que certaines analyses spécifiques peuvent encore nécessiter le jeûne pour des résultats précis. Par conséquent, les patients doivent toujours suivre les instructions de leur médecin ou du laboratoire avant de passer un test sanguin.

sciences

You may like