Lingots, perruques : des images de la perquisition chez Prigojine diffusées par les médias russes

Une vaste et luxueuse maison, avec un hélicoptère stationné dans le jardin, des lingots d’or et… des perruques. Des médias russes ont diffusé en boucle mercredi soir des images de la demeure du chef du groupe paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, prises vraisemblablement lors de la perquisition dans la demeure, fin juin.

Des médias russes ont diffusé mercredi 5 juillet des images de la perquisition dans la demeure du chef du groupe paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, menée à Saint-Pétersbourg lors de sa tentative de rébellion armée, fin juin.

Ces images, visiblement prises par les forces de l’ordre et publiées soudainement dans plusieurs médias publics et privés russes, montrent une vaste et luxueuse maison, avec un hélicoptère stationné dans le jardin.

Lors de la perquisition, selon ces images, les enquêteurs ont également découvert des liasses de dollars et de roubles, des lingots d’or, de nombreuses armes, mais aussi plusieurs passeports avec des noms différents et une armoire remplie de perruques.

Une masse « en cas de négociations importantes »
Le site Fontanka, basé à Saint-Pétersbourg, a également indiqué qu’une photo avec des « têtes tranchées » avaient été retrouvée au domicile d’Evguéni Prigojine, alors que ses mercenaires sont régulièrement accusés d’exactions. Fontanka a publié également une photo montrant une énorme masse disposée dans une pièce de la maison et dont la tête en métal porte le message « En cas de négociations importantes ». La « masse » est l’un des symboles du groupe Wagner, qui se vante d’utiliser cette arme pour exécuter ou torturer sauvagement ses ennemis.

La rébellion de Wagner, le 24 juin, a ébranlé le pouvoir russe en pleine guerre en Ukraine. Pendant plusieurs heures, ses combattants ont occupé un quartier général de l’armée russe à Rostov-sur-le-Don (sud-ouest) et foncé en direction de Moscou. La mutinerie a pris fin dans la soirée avec un accord prévoyant le départ en Biélorussie d’Evguéni Prigojine, qui a assuré que son soulèvement ne visait pas à renverser le pouvoir, mais à sauver Wagner d’un démantèlement par l’état-major.

Depuis, plusieurs grandes voix des médias publics russes le présentent comme un homme d’affaires avide qui a perdu la raison après avoir fait fortune grâce à de juteux contrats passés, pendant des années, avec l’État.

Aucune sanction n’a été annoncée contre les mutins, mais l’avenir des entreprises du chef de Wagner, de son empire médiatique et de ses opérations d’influence, autant en Russie qu’à l’étranger, notamment en Afrique, paraît incertain.

 AFP

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