Bonaventure Kalou : « je ne me rase pas le matin en pensant devenir président de la Côte d’Ivoire »

Après 15 années de carrière, Bonaventure Kalou a raccroché les crampons en 2010 suite à des essais non concluants à Crystal Palace. Le natif de Oumé se consacre désormais à sa toute nouvelle vie de maire de sa ville d’origine, Vavoua. Dans cette seconde partie de l’entretien exclusif accordé à Afrik-Foot.com, l’ex-Eléphant explique les raisons de son engagement politique en rappelant qu’il n’avait aucune ambition présidentielle. L’ancien buteur de la Côte d’Ivoire a aussi évoqué l’organisation de la CAN 2023 dans son pays.

La Côte d’Ivoire accueille la CAN dans 6 mois, la 2ème fois pour votre pays. Comment cela se présente ?

Depuis 1984 on n’a plus organisé une CAN chez nous. C’est pour montrer l’ouverture de la Côte d’Ivoire à toute l’Afrique, montrer que nous sommes une grande nation de football sur le continent et sur le plan mondial. C’est une immense fierté d’organiser la CAN. Les derniers détails sont en train d’être peaufinés. Nous sommes heureux en tant qu’Ivoirien que notre pays abrite un tournoi aussi prestigieux.

Depuis 2018 vous êtes maire de la commune de Vavoua. D’où vient cet engagement politique de votre part ?

J’ai voulu m’engager parce que, quand on a joué au football à un certain niveau, on a un nom qui va avec. J’ai voulu m’engager surtout pour mes parents de Vavoua, pour être en quelque sorte un lobbyiste pour qu’ils puissent obtenir certaines choses. Je pense parfois avoir atteint ces objectifs-là, d’autres fois non. Mais la volonté y est.

“Ce n’était même pas dans mes plans de devenir maire”
Quelles sont les influences qui vous ont conduit à une telle reconversion ? On sait que votre papa était instituteur. Est-ce que vous y pensiez déjà pendant votre carrière ?

Non. Pour être honnête, je n’y avais jamais pensé, ce n’était même pas dans mes plans de devenir maire, et qui plus est à Vavoua. Quand j’y suis allé, l’état dans lequel se trouvait la ville m’a poussé à m’engager pour obtenir certains avantages pour cette ville là. Rien d’autre.

Comment l’expérience de footballeur de haut niveau aide-t-il dans la politique sportive mise en place dans votre commune ?

J’essaye d’aider toutes les initiatives liées au sport. Je sais l’importance que peut avoir le sport dans le développement personnel de chacun, dans l’épanouissement de la jeunesse. Emmener cette jeunesse là à s’éloigner de certains vices grâce au sport. Ce sont entre autres choses sur lesquels on travaille. Il n’y a pas beaucoup de moyens mais on essaye de faire avec.

Maintenant que vous êtes dans le monde de la politique, rêvez vous de devenir un jour président de la Côte d’Ivoire, un destin à la Georges Weah ?

(Rires) Les destins sont uniques et dépendent des aspirations de chacun. Je me suis engagé en politique, pas pour atteindre ce niveau là. Je suis maire de ma commune, c’est déjà beaucoup de travail. Je ne me rase pas chaque matin en pensant devenir président de la république (rires). Mon aspiration est qu’après mon ou mes mandats de maire, on note un changement dans la ville de Vavoua. Sans plus.

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