Le dirigeant américain rencontrera le roi Charles III et le premier ministre Rishi Sunak. Biden se rendra ensuite en Lituanie pour un sommet de l’OTAN avant de conclure ce séjour européen par un passage en Finlande.
Le président américain Joe Biden est arrivé dimanche 9 juillet au Royaume-Uni, où il rencontrera le roi britannique Charles III et le Premier ministre Rishi Sunak avant de se rendre au sommet de l’Otan à Vilnius, puis en Finlande.
Le dirigeant démocrate, qui avait décollé à bord d’Air Force One depuis une base militaire du Delaware, a atterri à l’aéroport de Stansted au nord de Londres dans la soirée.
Il rencontrera lundi Charles III au château de Windsor, pour la première fois depuis son couronnement, lors duquel Joe Biden avait été représenté par son épouse Jill.
Les deux chefs d’État devraient surtout aborder des questions environnementales, selon la Maison Blanche. Le président américain doit ensuite s’entretenir avec le Premier ministre Rishi Sunak au 10, Downing Street.
Mais le coeur de la tournée de Joe Biden sera le sommet de l’Otan mardi et mercredi dans la capitale lituanienne, Vilnius, où les alliés occidentaux évoqueront leur soutien à l’Ukraine contre l’invasion russe.
« Optimiste »
Le démocrate espère en profiter pour convaincre la Turquie d’accepter la candidature de la Suède à l’Otan. « Je pense qu’ils devraient faire partie de l’Otan », a-t-il déclaré lors d’une interview diffusée dimanche matin sur CNN au cours de laquelle il s’est dit « optimiste » au sujet d’une prochaine adhésion de Stockholm.
Pour vaincre les réticences de la Turquie, qui reproche à la Suède sa mansuétude présumée envers les militants kurdes réfugiés dans le pays scandinave, le président américain a évoqué une solution qui pourrait passer par une modernisation de la flotte de F-16 turcs.
« J’essaye de rassembler une sorte de consensus où on renforce l’Otan via les capacités militaires à la fois de la Grèce et de la Turquie, et on autorise la Suède à entrer. Mais ce n’est pas encore fait », a-t-il détaillé.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan et Joe Biden se sont entretenus par téléphone dimanche, Ankara annonçant une rencontre entre les deux hommes à Vilnius pour parler « de la place de l’Ukraine dans l’Otan, de l’adhésion de la Suède à l’Otan et de la livraison de F-16 ».
Lors de cet entretien, le président américain « a fait part de son désir d’accueillir la Suède dans l’Otan dès que possible », a indiqué pour sa part la Maison Blanche.
Les deux dirigeants « ont exprimé leur engagement commun à continuer de soutenir l’Ukraine », a-t-elle encore précisé.
L’Ukraine « pas prête »
Mais sur l’adhésion de Kiev à l’Otan, Joe Biden s’est montré inflexible. « Je ne pense pas qu’elle soit prête à faire partie de l’Otan », a-t-il balayé dans le même entretien à CNN.
Le processus d’adhésion requiert l’unanimité des membres. « Je ne pense pas qu’on ait une unanimité dans l’Otan pour faire entrer – ou non – l’Ukraine (…) au beau milieu d’une guerre », a estimé le président. « Nous serions en guerre contre la Russie, si c’était le cas », a-t-il alerté.
Lors de son passage à Vilnius, Joe Biden prononcera également un discours de politique étrangère depuis une université de la ville.
Sa tournée diplomatique intervient peu après la très controversée décision américaine de fournir à Kiev des armes à sous-munitions, bannies par la plupart des membres de l’Otan mais que les États-Unis ont maintenues dans leur arsenal.
Le président américain terminera sa tournée par un passage à Helsinki, la capitale de la Finlande, qui a mis fin à sa position historiquement neutre puis non-alignée pour intégrer l’Otan, après l’invasion russe de l’Ukraine.
AFP