Un ancien ministre des Finances du Mozambique lié à un scandale financier qui avait plongé son pays dans la tourmente sera remis cette semaine au FBI en vue d’être extradé vers les Etats-Unis.
Un ancien ministre des Finances du Mozambique lié à un scandale financier qui avait plongé son pays dans la tourmente sera remis cette semaine au FBI en vue d’être extradé vers les Etats-Unis, a annoncé lundi la police sud-africaine
Manuel Chang est détenu en Afrique du Sud depuis 2018 à la demande des autorités américaines, en raison de son implication présumée dans l’énorme affaire dite de la « dette cachée », dans laquelle il aurait utilisé le système financier américain pour détourner des fonds importants.
« Oui, il est prévu que Manuel Chang soit extradé vers les Etats-Unis », a déclaré à l’AFP la porte-parole de la police sud-africaine, Athlenda Mathe.
« Je sais que le FBI est dans le pays, ils sont déjà arrivés et sont prêts à le prendre, donc il ne reste plus qu’à le leur remettre », a-t-elle ajouté.
En décembre dernier, la justice sud-africaine avait rejeté la requête formée par gouvernement du Mozambique contre l’extradition de Manuel Chang, ouvrant la voie à son extradition vers les Etats-Unis.
Une flotte de bateaux
Le scandale dit de la « dette cachée » a éclaté en 2016 après que des entreprises publiques du Mozambique, pays pauvre d’Afrique australe, ont emprunté illégalement deux milliards de dollars (1,8 milliard d’euros) en 2013 et 2014 – pendant que M. Chang était ministre des Finances – auprès de banques internationales pour acheter une flotte de bateaux de pêche au thon et des navires de surveillance.
M. Chang avait signé ces prêts, et le gouvernement avait caché la dette au parlement, mais après sa révélation en 2016 des bailleurs du Mozambique, dont le FMI et la Banque mondiale, avaient suspendu leur soutien financier.
Cela avait déclenché un défaut de paiement de sa dette souveraine et un effondrement de sa monnaie, et derrière la pire crise économique de son histoire depuis son indépendance du Portugal en 1975.
Selon un audit indépendant mené plus tard sur l’affaire, près de 500 millions de dollars ont été détournés et n’ont pas été retrouvés.
euronews