Une enquête a été ouverte au sujet d’actions que possédait Pita Limjaroenrat dans une chaîne de télévision, ce qui est interdit dans le royaume. L’élu risque la prison et la perte de son siège.
Séisme politique en Tahïlande. La commission électorale a recommandé, mercredi 12 juillet, la suspension du député réformiste Pita Limjaroenrat, vainqueur des législatives de mai et candidat pour devenir Premier ministre. La Cour constitutionnelle doit désormais indiquer si elle accepte de se saisir de cette affaire épineuse, qui plonge le royaume dans l’incertitude.
La commission électorale enquête depuis début juin sur Pita Limjaroenrat, 42 ans, au sujet d’actions qu’il possédait durant la campagne dans une chaîne de télévision. Le Code électoral thaïlandais interdit aux candidats de posséder des parts dans des médias d’information. Le parlementaire, qui risque la prison, la perte de son siège parlementaire et l’inéligibilité durant 20 ans, se défend de toute manœuvre illégale.
Son parti Move Forward a infligé à la surprise générale un revers cinglant aux militaires au pouvoir depuis quasiment une décennie, avec un programme qui fait écho aux manifestations massives de 2020 pour plus de démocratie. Mais deux mois après sa victoire, Pita Limjaroenrat n’est pas certain de devenir le prochain Premier ministre, en raison de ses ennuis judiciaires et de l’opposition de sénateurs favorables à l’armée qui les a nommés.
afp