La capitale du Botswana, Gaborone, accueille jusqu’à vendredi le 15e « US-Africa Business Summit », un sommet des affaires entre les États-Unis et l’Afrique. Au programme, échanges entre représentants politiques, institutions financières, et entreprises pour tenter de renforcer les échanges commerciaux entre Washington et le continent, comme s’y attèle depuis le début de son mandat le président Joe Biden.
Sept mois après le sommet des chefs d’État de Washington, l’accent est donc à nouveau mis sur la coopération économique et commerciale avec ce sommet de Gaborone. L’administration Biden essaie ainsi de rattraper son retard avec la Chine, alors que Pékin accumule des échanges avec l’Afrique trois fois plus élevés que les États-Unis en termes de valeur, et que le continent est, entre autres, une source précieuse de minéraux et métaux essentiels pour la transition énergétique.
Quel avenir pour l’Agoa ?
Parmi les questions en suspens, il y a notamment l’avenir de l’Agoa, un système de préférence commerciale qui facilite l’accès au marché américain des pays africains. Une loi qui a finalement peu profité à l’ensemble du continent, et qui arrive à expiration en 2025, tandis que d’autres initiatives comme « Prosper Africa » se développent et que la zone de libre échange continentale (Zlecaf) rebat les cartes.
Mais au programme de ce sommet, nulle trace du président sud-africain Cyril Ramaphosa, alors que son pays, qui bénéficie le plus de l’Agoa, voit planer la menace d’une exclusion, à cause de sa proximité avec la Russie. D’autres chefs d’État sont en revanche annoncés, dont les présidents nigérien, zambien et mozambicain.
msn