L’un des aboutissements majeurs de ce Sommet a été le lancement d’un nouveau Conseil politique et sécuritaire entre l’Otan et l’Ukraine. La création de ce Conseil fait partie d’un ensemble de mesures de soutien en trois volets rapprochant l’Ukraine de l’Otan.
Les Alliés de l’Otan ont conclu, hier mercredi, leur Sommet tenu durant deux jours à Vilnius, la capitale lituanienne. Ce rendez-vous a été l’occasion de rapprocher encore plus l’Ukraine de l’Otan, au milieu de tensions inédites avec Moscou. Le sommet a également permis de mobiliser de nouvelles armes lourdes au profit de l’Ukraine qui recevra une invitation d’adhésion à l’Alliance atlantique « une fois les conditions sont réunies ». Au second jour du Sommet de l’Otan organisé dans la capitale lituanienne, un plan d’engagement à long terme pour la sécurité de l’Ukraine a été présenté par les Occidentaux.
Ce nouveau pas permettra de promouvoir davantage les capacités militaires et sécuritaires de l’Ukraine, pays en guerre contre la Russie. « Ces deux derniers jours, nous avons pris des décisions majeures pour adapter notre Alliance au futur. Nous nous sommes mis d’accord sur les plans de défense les plus détaillés et les plus robustes de l’Otan depuis la guerre froide. Nous avons renforcé notre engagement envers les investissements dans la défense.
Nous sommes convenus de rapprocher l’Ukraine de l’Alliance et d’intensifier le soutien à long terme et nous avons encore approfondi nos partenariats à travers le monde », a résumé le secrétaire général de l’Alliance Jens Stoltenberg. En effet, c’est dans ce contexte que le président ukrainien a eu, hier, une série d’entretiens, notamment avec le président américain Joe Biden, dans une tentative de convaincre le G7 d’intégrer l’Ukraine à l’Otan.
Mais, et en dépit de l’annonce faite par le secrétaire général de l’Alliance atlantique Jens Stoltenberg portant sur un allégement des conditions d’adhésion, mais aussi d’une assistance sécuritaire à long terme, le président ukrainien n’a pas caché sa déception. Il s’attendait à un calendrier précis pour l’adhésion de son pays à l’Alliance. Cela n’a pas été le cas.
Zelensky fait part de sa déception
«L’Ukraine va devenir membre de notre Alliance», a affirmé Jens Stoltenberg, le patron de l’Otan, sans préciser d’échéance précise, à l’issue d’un entretien avec le président ukrainien. Ce dernier, faisant contre mauvaise fortune bon cœur, a salué l’annonce pour les «garanties de sécurité» offertes de la part des pays du G7, tout en soulignant qu’elles ne pouvaient se substituer à une future adhésion à l’Otan. «Les garanties de sécurité sont très importantes pour le peuple ukrainien, mais il s’agit de garanties pour l’Ukraine vers une adhésion à l’Otan », a-t-il martelé, lors d’une conférence de presse commune avec le secrétaire général de l’Alliance.
«Je suis confiant qu’après la guerre, l’Ukraine sera membre de l’Otan. Nous ferons tout ce qui est possible pour que cela arrive», a déclaré le dirigeant ukrainien. Lui qui avait dénoncé, mardi, les hésitations des pays membres de l’Otan concernant la future adhésion de son pays à l’Alliance, fustigeant
«l’indécision» et la «faiblesse» de l’organisation. Pour Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’Otan, «les décisions qui sont prises à Vilnius marquent l’ouverture d’un nouveau chapitre de l’Histoire entre l’Otan et l’Ukraine». «Aujourd’hui, nous nous rencontrons sur un pied d’égalité, et j’attends le moment où nous serons alliés. Bienvenue encore», a-t-il ajouté, lors d’une conférence de presse commune avec le dirigeant ukrainien, en marge du Sommet de l’Otan.
L’un des aboutissements majeurs de ce Sommet a été le lancement d’un nouveau conseil politique et sécuritaire entre l’Otan et l’Ukraine. La création du Conseil Otan-Ukraine fait partie d’un ensemble de mesures de soutien en trois volets rapprochant l’Ukraine de l’Otan. Le Conseil agira comme un forum «où l’Ukraine et les pays de l’Otan se rencontreront sur un pied d’égalité, tiendront des consultations de crise et prendront conjointement des décisions», a déclaré encore Stoltenberg.
Le packaging comprend également un programme d’assistance pluriannuel pour aider les forces armées ukrainiennes à passer de l’ère soviétique à l’équipement et aux normes de l’Otan et à devenir pleinement interopérationnelles avec les forces alliées. Les Alliés ont également réaffirmé que l’Ukraine deviendrait membre de l’Otan et ont convenu de supprimer l’exigence d’un plan d’action pour l’adhésion.
«Cela va changer la voie de l’adhésion de l’Ukraine d’un processus en deux étapes à un processus en une seule étape», a résumé le secrétaire général, ajoutant : «Nous lancerons une invitation à l’Ukraine à rejoindre l’Otan lorsque les Alliés conviendront que les conditions seront remplies». Il s’agit « d’un message fort et uni des Alliés sur votre chemin vers l’adhésion à l’Otan», a-t-il ajouté rassurant.
Les promesses de Biden
Stoltenberg a, en fait, fait valoir l’impératif de mettre en place des «arrangements crédibles» pour garantir la sécurité de l’Ukraine à l’issue de la guerre, saluant le plan de nombreux Alliés de s’engager à fournir une garantie de sécurité à long terme à l’Ukraine. «Cela contribuera à dissuader toute future agression, après la fin de cette guerre», a-t-il déclaré, ajoutant que cela complète le soutien fourni par l’Otan.
Pour sa part, le président américain, Joe Biden, a assuré que le G7 apporterait à l’Ukraine une aide militaire significative pendant qu’elle attend de pouvoir rejoindre l’Otan. «Nous allons les aider à bâtir de fortes capacités défensives sur terre, sur mer et dans les airs», a déclaré Joe Biden, lors d’une cérémonie en présence des dirigeants du G7 (Royaume-Uni, France, Canada, Allemagne, Italie, Japon). « L’avenir de l’Ukraine est dans l’Otan », a ajouté le locataire de la Maison Blanche.
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