Le chef de Wagner, Prigojine, devrait faire «attention à ce qu’il mange», ironise Biden

Le président américain a assuré ne pas savoir où se trouvait actuellement le chef de la milice Wagner et «quels contacts» il avait.

Le président américain Joe Biden a ironisé jeudi sur les risques d’élimination du chef du groupe paramilitaire russe Wagner Evguéni Prigojine après sa mutinerie avortée contre Moscou, jugeant qu’il devrait faire «attention à ce qu’il mange». «Dieu seul sait ce qu’il va faire. Je ne suis même pas sûr où il est et quels contacts il a. Si j’étais lui, je ferais attention à ce que je mange. Je surveillerais le menu», a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse à Helsinki.

Où est passé Prigojine ?
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait affirmé le 10 juillet que Vladimir Poutine avait rencontré le chef du groupe paramilitaire Wagner, le 29 juin. La rencontre a duré «presque trois heures», avait affirmé Dmitri Peskov, précisant qu’elle avait impliqué 35 personnes, notamment «tous les commandants et les dirigeants» de l’organisation Wagner.

«Le président a donné son appréciation des activités» de Wagner sur le front ukrainien, avait-il ajouté, ainsi que «son appréciation des évènements du 24 juin», date de la rébellion du groupe.

Vladimir Poutine a «écouté les explications des commandants (de Wagner) et leur a proposé des (solutions) alternatives pour leur travail futur et leur emploi à des fins militaires», avait encore assuré le porte-parole du président russe. «Les commandants (de Wagner) ont donné leur version des faits. Ils ont souligné qu’ils étaient des soutiens convaincus et des soldats du chef de l’Etat et commandant en chef (Vladimir Poutine) et ont affirmé qu’ils étaient prêts à continuer à combattre pour la patrie», selon lui.

Le Kremlin réagissait à un article du quotidien français Libération, paru vendredi, qui, s’appuyant sur des sources dans les renseignements occidentaux, écrivait qu’Evguéni Prigojine était retenu au Kremlin où il avait été convoqué avec ses principaux commandants.

La rébellion de Wagner a ébranlé le pouvoir russe, en plein conflit en Ukraine. Pendant plusieurs heures, les combattants de ce groupe ont occupé un quartier général de l’armée russe à Rostov-sur-le-Don (sud-ouest) et parcouru plusieurs centaines de kilomètres en direction de Moscou.

La mutinerie a pris fin le 24 juin au soir avec un accord prévoyant le départ en Biélorussie d’Evguéni Prigojine mais le lieu exact où se trouve ce dernier est depuis inconnu. Il ne s’est pas exprimé publiquement depuis le 26 juin.

lefigaro

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