Bientôt un vaccin contre le cancer de la peau ?

Selon un scientifique responsable de l’essai d’un médicament expérimental, le NHS pourrait proposer un vaccin contre le cancer de la peau d’ici cinq ans au Royaume-Uni.

Ce vaccin expérimental pourrait réduire de 40 % le risque de décès ou de récidive du cancer de la peau. La chercheuse responsable de l’essai, le Dr Jane Healy, estime que le vaccin pourrait être disponible dès 2028. Au début de cette année, des scientifiques ont annoncé qu’un vaccin expérimental, prépare le système immunitaire à cibler les cellules cancéreuses, et reconnaît des mutations génétiques spécifiques dans les cellules cancéreuses, afin de pouvoir les détruire en cas de récidive.

Le chercheur à l’origine de l’essai a révélé qu’une étude plus vaste, impliquant des milliers de personnes, y compris des patients britanniques, devrait commencer l’année prochaine et pourrait permettre au NHS d’approuver le vaccin révolutionnaire d’ici 2028. Le Dr Jane Healy, chercheuse principale en oncologie chez MSD, la société pharmaceutique à l’origine du vaccin contre le cancer de la peau, a déclaré que leur essai était passionnant car c’était le premier vaccin anticancéreux de ce type à donner d’aussi bons résultats.

Cette annonce survient une semaine après que le gouvernement ait annoncé un programme du NHS permettant à 10 000 patients de participer à un essai de vaccin contre plusieurs types de cancer, dirigé par BioNTech, le fabricant du vaccin contre la Covid. Contrairement aux vaccins traditionnels, les nouveaux vaccins contre le cancer ne sont pas administrés pour prévenir la maladie, mais plutôt pour réduire le risque de réapparition chez les patients récemment traités pour un cancer (source 1).

Les résultats cliniques prometteurs du premier essai
Le mélanome, le type de cancer de la peau le plus mortel qui peut se propager à d’autres parties du corps, touche plus de 15 000 Britanniques chaque année et en tue environ 2 500. Les participants à l’essai vaccinal ont reçu un vaccin personnalisé toutes les trois semaines pendant neuf mois, ainsi qu’une immunothérapie. Les chercheurs ont constaté que les patients ayant reçu le vaccin avaient 44 % moins de chances de mourir d’un mélanome ou de voir leur maladie réapparaître par rapport au groupe témoin qui n’avait reçu que l’immunothérapie.

Le Dr Healy a également souligné que si cela fonctionnait pour le mélanome, il n’y avait aucune raison pour que la même technologie ne fonctionne pas pour d’autres types de cancer.

santemagazine

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