Après les épidémies de grippe et de Covid-19, les grands laboratoires sont prêts à lancer des vaccins contre le virus respiratoire syncytial (VRS) dès l’automne, avant la période épidémique, virus responsable de la bronchiolite.
Le VRS est principalement connu pour causer des bronchiolites chaque hiver, mais il peut également entraîner des pneumonies graves et des milliers de décès ainsi que des centaines de milliers d’hospitalisations dans le monde. Selon Thomas Croisier, expert en santé chez Kearney, après la grippe, le VRS était le prochain pathogène respiratoire récurrent sur la liste des priorités en matière de recherche et développement. Il n’est donc pas surprenant de voir les grands laboratoires proposer des solutions après des décennies de recherche pour protéger contre ces affections respiratoires.
Un vaccin très attendu
Dans cette course aux vaccins contre le VRS, un marché évalué à 13 milliards de dollars, les laboratoires concurrents utilisent différentes technologies de santé publique, ciblant des populations très jeunes et assez âgées. La disponibilité du premier vaccin contre le VRS, l’Arexvy du laboratoire britannique GSK, pour les personnes de plus de 60 ans aux États-Unis depuis mai et dans l’Union européenne depuis juin, a accéléré les choses.Pfizer a également reçu l’approbation de la FDA pour son vaccin Abrysvo, réservé aux personnes âgées, et attend une réponse de l’Europe (source 1).
La recherche vaccinale contre le VRS, qui cause également des otites et de l’asthme, a été propulsée de manière fantastique par la pandémie de COVID-19. Pour les nourrissons de moins d’un an, il n’y a pas encore de vaccin spécifique, mais une immunité passive peut être obtenue en administrant une dose d’anticorps monoclonal pour les protéger lors de leur première exposition au VRS.
Le géant français Sanofi prévoit de proposer dès la saison 2023 en Europe un traitement préventif appelé Beyfortus, développé en collaboration avec AstraZeneca, pour les nouveaux-nés. Pfizer est aussi impliqué dans le développement d’un vaccin anti-VRS pour les nourrissons, en utilisant une approche différente consistant à immuniser les femmes enceintes. Parallèlement à ces avancées, la recherche se poursuit. Sanofi travaille sur un potentiel premier vaccin inhalé contre le VRS destiné aux enfants de 1 à 5 ans, ainsi que sur un vaccin à ARN messager pour les adultes âgés.
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