Biden accepte de rencontrer Nétanyahou aux États-Unis d’ici à la fin de l’année

Le président américain Joe Biden a accepté ce lundi 17 juillet de recevoir le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou d’ici à la fin de l’année aux États-Unis, signe d’un apaisement des tensions entre leurs deux administrations. Il s’agirait de la première réunion entre les deux chefs d’État depuis le retour de Benjamin Nétanyahou fin 2022 à la tête du gouvernement israélien.

«Le président Biden a invité le Premier ministre pour une réunion bientôt aux États-Unis. Le Premier ministre a accepté», a précisé le bureau de Benyamin Nétanyahou dans un communiqué, évoquant un entretien téléphonique «long et chaleureux» entre les deux hommes. Le communiqué de la Maison Blanche, publié plusieurs heures après, ne mentionnait quant à lui aucune rencontre ou invitation.

Le gouvernement israélien «extrémiste» pour Biden

Interrogé au sujet de cette invitation par des journalistes, un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby, a indiqué que les deux chefs d’État étaient «tombés d’accord pour se rencontrer, probablement avant la fin de l’année», peut être «durant l’automne». Cependant, il a refusé de préciser si cette réunion se tiendrait à la Maison Blanche ou ailleurs, indiquant que «les détails» étaient encore en discussion.

L’annonce de cette invitation survient le jour même où le président israélien Isaac Herzog, qui joue un rôle essentiellement protocolaire, s’est envolé pour Washington, où il a été convié par M. Biden.

Les relations entre les États-Unis et Israël, se sont détériorées depuis le retour au pouvoir de Benyamin Nétanyahou en décembre. Joe Biden a notamment critiqué le projet de réforme judiciaire controversé du gouvernement Nétanyahou, l’un des plus à droite de l’histoire du pays, et qui a entraîné des manifestations massives depuis plusieurs mois. «C’est l’un des gouvernements (…) les plus extrémistes que je n’ai jamais vu» en Israël, avait déclaré début juillet le président américain.

«Préoccupations» américains sur l’expansion des colonies juives

Lors de la conversation téléphonique entre les deux dirigeants, Benyamin Nétanyahou «a tenu au courant le président américain au sujet de la loi qui devrait être adoptée la semaine prochaine devant le Parlement, et son intention d’essayer (…) d’obtenir un large soutien public (…) pour le reste du processus» législatif, a indiqué lundi le bureau du Premier ministre.

Selon la Maison Blanche, Joe Biden a réitéré à cette occasion «le besoin d’obtenir le consensus le plus large possible», soulignant que le «partage de valeurs démocratiques communes a toujours été et doit rester la marque de fabrique de la relation États-Unis-Israël», précise le communiqué.

Le démocrate a également fait part de «ses préoccupations face à la poursuite de l’expansion des colonies juives» et a insisté sur «la nécessité de prendre des mesures pour préserver la viabilité» d’un futur État palestinien, poursuit-elle.

À la question de savoir pourquoi il n’avait pas encore invité Benyamin Nétanyahou à Washington, Joe Biden avait répondu plus tôt en juillet à la chaîne de télévision américaine CNN qu’il avait «d’autres contacts», comme Isaac Herzog. L’Israélien doit s’adresser aux deux chambres du Congrès réunies en session plénière lors de sa visite mardi et mercredi.

Benjamin Nétanyahou, qui a remporté avec ses alliés des partis ultraorthodoxes et d’extrême droite les élections de novembre 2022, est accusé de corruption dans une série d’affaires.

lefigaro

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