Améliorer la conservation de la faune sauvage avec l’intelligence artificielle

Déjà à l’origine d’un système permettant de compter les éléphants automatiquement, l’organisation à but non lucratif WildEye a développé une application open source pour traiter les données des pièges photographiques.

68 % des populations de vertébrés ont disparu en moins de 50 ans selon le WWF… Pour suivre l’évolution de la faune ou un processus de réintroduction, les scientifiques spécialisés en biologie de la conservation s’appuient essentiellement sur des données de pièges photographiques.

Le problème est que, en plus de nombreux clichés déclenchés par le vent ou d’autres perturbations, ce sont des milliers d’images à traiter, annoter, classer, avec de potentielles sources d’erreur et une perte de temps considérable. C’est là où l’intelligence artificielle peut se révéler d’une aide précieuse, comme avec TrapTagger, une solution développée par l’organisation à but non lucratif WildEye.

Trois algorithmes d’intelligence artificielle complémentaires

Développé avec l’unité de recherche sur la conservation de la faune de l’université d’Oxford (WildCRU), TrapTagger est une application web open source pour traiter les données des pièges photographiques. Elle utilise pour cela trois algorithmes d’intelligence artificielle : l’un détecte et compte les animaux dans les images, un autre classifie les espèces animales, quand le troisième calcule la similarité entre les motifs du pelage des animaux, ce qui facilite l’identification des individus.

En complément, des interfaces d’annotation permettent aux scientifiques de choisir l’approche d’observation qui leur convient, automatique ou manuelle, selon le niveau de détails voulu.

Un taux de précision de 99 %. © WildEye

UN TAUX DE PRÉCISION DE 99 %. 

Un taux de précision de 99 %

Le résultat est impressionnant puisque TrapTagger détecte, compte, classifie et identifie individuellement les animaux à des taux de précision de 99 %, avec une réduction du temps et des coûts de traitement des données de l’ordre de 98 %. L’application est en plus open source et totalement gratuite. Elle traite déjà plus de deux millions d’images par mois pour une quarantaine d’organisations qui peuvent ainsi, si elles le souhaitent, partager leurs informations et être plus précises dans les données statistiques.

Bien entendu, TrapTagger garantit leur entière confidentialité afin de de ne pas divulguer l’emplacement des pièges photographiques ou d’éviter que des images d’espèces vulnérables ne tombent entre de mauvaises mains.

futura-sciences

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