La défense aérienne russe a abattu 28 drones ukrainiens au-dessus de la Crimée dans la nuit, a affirmé le ministère russe de la Défense. Dans le même temps, Kiev a indiqué que des « infrastructures portuaires » ukrainiennes ont été endommagées dans une attaque de missiles russes ayant visé dans la nuit Odessa. Suivez, heure par heure, les événements de la guerre en Ukraine.
- 16 h 08 : Macron juge que Poutine a fait « une énorme erreur » en se retirant de l’accord céréalier
Le président français Emmanuel Macron a jugé mardi que le président russe Vladimir Poutine avait fait « une énorme erreur » en mettant un terme à la participation de Moscou à l’accord sur l’exportation des céréales ukrainiennes.
« Il a décidé de faire de la nourriture une arme (…) Je pense que c’est une énorme erreur », a déclaré le président français, qui s’exprimait en anglais, à l’issue d’un sommet à Bruxelles entre les dirigeants des pays de l’Union européenne et d’Amérique latine.
- 13 h 58 : Londres va renforcer ses stocks militaires en réaction à la guerre en Ukraine
Le gouvernement britannique a annoncé vouloir dépenser 2,5 milliards de livres (2,9 milliards d’euros) supplémentaires pour renforcer ses stocks militaires et ses réserves de munitions, en réaction à l’invasion russe de l’Ukraine.
Alors que les réserves occidentales de munitions ont été réduites par l’aide à Kiev, cet investissement est compris dans une actualisation de la stratégie militaire britannique qui « tire les leçons de la guerre en Ukraine et plus largement des menaces à notre sécurité », précise le gouvernement dans un communiqué.
- 13 h 50 : l’expiration de l’accord céréalier entraîne « le retrait des garanties de sécurité » en mer Noire
L’expiration de l’accord céréalier entraîne « le retrait des garanties de sécurité » pour l’exportation des céréales ukrainiennes en mer Noire, a indiqué le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, lors d’un échange téléphonique avec son homologue turc, Hakan Fidan.
« Concrètement, cela signifie le retrait des garanties de sécurité de la navigation et le rétablissement d’une zone temporairement dangereuse au nord-ouest de la mer Noire » ainsi que la « dissolution du Centre conjoint de coordination à Istanbul », a indiqué Sergueï Lavrov à Hakan Fidan, selon un communiqué publié par son ministère.
- 12 h 56 : la Russie dit avoir avancé d’un kilomètre et demi dans le nord-est de l’Ukraine
Le ministère russe de la Défense a affirmé avoir avancé d’un kilomètre et demi lors d' »opérations offensives » près de Koupiansk, dans le nord-est de l’Ukraine, sur un front de deux kilomètres.
« Dans la zone de Koupiansk, les unités du groupement « Ouest » poursuivent avec succès des opérations offensives (…) L’avance totale a été jusqu’à deux kilomètres de front et jusqu’à un kilomètre et demi en profondeur », a indiqué le ministère dans un communiqué.
- 11 h 53 : le Kremlin accuse Kiev d’utiliser le couloir destiné à l’exportation des céréales « à des fins militaires »
Le Kremlin a accusé Kiev d’utiliser le couloir maritime destiné jusque-là à l’exportation des céréales ukrainiennes « à des fins militaires », quelques heures après le retrait russe d’un accord crucial pour l’alimentation mondiale.
« Ce n’est plus un secret pour personne, c’est un fait évident que cette zone est utilisée par le régime de Kiev à des fins militaires », a affirmé aux journalistes le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. « C’est un aspect très important qu’il ne faut pas oublier non plus », a-t-il ajouté.
- 11 h 52 : le Kremlin met en garde contre des « risques » sécuritaires après le retrait russe de l’accord céréaliers
Poursuivre les exportations de céréales ukrainiennes par la mer Noire, comme proposé par Kiev, poserait « certain risques » sécuritaires, a mis en garde le Kremlin, après le refus de Moscou de prolonger l’accord international qui les autorisait.
« En l’absence de garanties de sécurité appropriées, certains risques se posent », a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, ajoutant que « si quelque chose doit être élaboré sans la Russie, ces risques doivent être pris en compte ».
- 11 h 43 : la Russie arrête une femme qui aurait aidé l’Ukraine à préparer un « acte terroriste »
Le Service fédéral de sécurité russe (FSB) a déclaré avoir arrêté une femme russe soupçonnée d’avoir recueilli des informations sur une « infrastructure critique » à la demande des services de renseignement ukrainiens.
Le nom de l’installation n’a pas été divulgué, mais une vidéo de surveillance prise, selon les médias russes, par le FSB, montre la suspecte utilisant son téléphone pour filmer près d’une centrale hydroélectrique dans la ville d’Ouglitch, dans la région russe de Yaroslavl, au nord de Moscou.
On la voit ensuite se faire arrêter dans son bureau par des agents masqués du FSB et de la police. Samedi, un tribunal a ordonné que la suspecte soit détenue pendant deux mois, a rapporté l’agence de presse RIA.
- 11 h 22 : la Russie dit avoir détruit les sites utilisés par Kiev pour l’attaque contre le pont de Crimée
Le ministère russe de la Défense a déclaré avoir détruit à Odessa, dans le sud de l’Ukraine, les sites utilisés par Kiev pour préparer l’attaque de la veille contre l’important pont de Crimée, qui relie la Russie à la péninsule ukrainienne annexée.
« Dans la nuit, les forces armées russes ont lancé une frappe groupée de représailles (…) sur des installations où des actes terroristes contre la Russie étaient préparés en utilisant des drones navals », a indiqué le ministère dans un communiqué, ajoutant que « le lieu de leur fabrication dans un chantier naval près de la ville d’Odessa » a aussi été touché.
- 8 h 03 : des « infrastructures portuaires » endommagées après une attaque de missiles sur Odessa, selon l’Ukraine
Des « infrastructures portuaires » ukrainiennes ont été endommagées dans une attaque de missiles russes ayant visé dans la nuit Odessa (sud), quelques heures après l’expiration d’un accord céréalier crucial.
« Six missiles Kalibr ont été lancés depuis les eaux de la mer Noire sur Odessa », a indiqué dans un communiqué le commandement opérationnel ukrainien pour le sud du pays, précisant qu’ils ont été détruits par la défense aérienne mais que les débris des missiles « ont endommagé les infrastructures portuaires et plusieurs habitations privées ».
- 7 h 35 : Moscou dit avoir abattu 28 drones ukrainiens au-dessus de la Crimée
La défense aérienne russe a abattu 28 drones ukrainiens au-dessus de la Crimée dans la nuit de lundi à mardi, a indiqué le ministère russe de la Défense.
« Dix-sept drones ukrainiens ont été détruits par la défense aérienne », a indiqué le ministère sur Telegram, ajoutant que « onze autres drones ont été neutralisés » et « n’ayant pas atteint leur cible, ils se sont écrasés ». « Il n’y a eu aucune victime ni dégâts », selon la même source.
- 3 h 01 : la défense aérienne ukrainienne entre en action dans la région d’Odessa
La défense aérienne ukrainienne a été activée tôt dans la région d’Odessa (sud), zone clé pour l’accord céréalier qui a expiré lundi soir, ont fait savoir les autorités locales.
« Odessa. Les opérations de combat de la défense aérienne se poursuivent », a indiqué sur Telegram Sergiy Bratchuk, un responsable de l’administration de la région d’Odessa. Selon le commandement opérationnel ukrainien pour le sud du pays, « l’ennemi attaque les régions du sud avec des véhicules aériens sans pilote », a-t-il indiqué sur Telegram.
Le sud de l’Ukraine est visé par des « attaques de drones », a rapporté le gouverneur régional Oleg Kiper sur le même réseau social, appelant la population à rester dans les abris jusqu’à ce que l’alerte aérienne soit levée.
Des alertes aériennes étaient en cours tôt mardi à travers le pays, dans les régions d’Odessa, Mykolaïv (sud), Kherson (sud), Zaporijjia (sud) mais aussi dans celles de Donetsk (sud-est), Kharkiv (est), Dnipropetrovsk (centre-est), Poltava (est), Kirovograd (centre) et Tcherkassy (centre).
Odessa, dont le centre historique a été inscrit en janvier sur la liste du patrimoine mondial en péril de l’Unesco, a été bombardée plusieurs fois depuis le début de l’invasion russe le 24 février 2022.
- 0 h : l’accord sur l’exportation des céréales ukrainiennes expire
L’accord sur l’exportation des céréales ukrainiennes, crucial pour l’alimentation mondiale, a expiré lundi soir, quelques heures après une attaque ukrainienne qui a endommagé pour la deuxième fois le pont stratégique reliant la Russie à la péninsule de Crimée qu’elle a annexée en 2014.
Moscou avait auparavant fait connaître son refus de prolonger l’accord, signé en juillet 2022 avec l’Ukraine sous l’égide des Nations unies et de la Turquie, en dénonçant les entraves au commerce des produits agricoles russes.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a réagi à la décision russe, soulignant que « des centaines de millions de personnes font face à la faim » et qu’elles allaient en « payer le prix ».
Moscou a fait connaître son refus de prolonger l’accord sur l’exportation des céréales ukrainiennes, signé en juillet 2022 avec l’Ukraine sous l’égide des Nations unies et de la Turquie, en dénonçant les entraves au commerce des produits agricoles russes. De son côté, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a affiché sa volonté de continuer à exporter ses céréales par la mer Noire, avec ou sans l’accord de Moscou sur la sécurité des navires.
Immédiatement, les réactions se sont multipliées. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a réagi à la décision russe, soulignant que « des centaines de millions de personnes font face à la faim » et qu’elles allaient en « payer le prix ». Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a quant à lui qualifié la décision russe d’ »inadmissible ».
Quelques heures auparavant, une attaque ukrainienne a partiellement détruit le pont de Crimée. D’importants dégâts ont été causés à la section routière de l’ouvrage, qui sert en particulier à acheminer du matériel aux militaires russes combattant en Ukraine.
AFP