Aquaculture : Le Maroc inaugure sa première écloserie de poissons marins

Le ministre Marocain de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, Mohamed Sadiki, a proceed, mardi 18 juillet 2023, à l’inauguration d’une écloserie de poissons marins basée dans la commune de Gueznaya, dans la région de Tanger-Tétouan- Al Hoceïma, au nord du pays.

Sur une superficie de 2,28 hectares, ce projet structurant pour le secteur aquacole national a mobilisé un investissement de 120 millions de dirhams (12,3 millions $), pour doter l’amont de la chaîne de valeur d’une source d’approvisionnement en alevins. La production d’alevins est considérée comme un levier d’intégration déterminant pour sécuriser la viabilité des projets aquacoles spécialisés dans la pisciculture.

Il s’agit du premier projet de production de semences de poissons au Maroc pour lequel l’Etat accorde un appui financier sous forme d’une prime à l’investissement aux fins d’acquisition des équipements d’écloserie à hauteur de 20 millions de Dirhams.

Rappelons que le Maroc est le deuxième fournisseur de poissons en Afrique après l’Égypte. Alors que dans le pays la pêche fournit la quasi-totalité de l’offre de la denrée, l’exécutif multiplie les investissements pour stimuler la production aquacole qui peine à décoller.

Elle est prévue pour produire jusqu’à 30 millions d’alevins de dorade, de bar et de maigre, ainsi que ceux d’autres espèces de poissons d’élevage pour desservir les fermes aquacoles nationales. Suffisant pour M. Sadiki de souligner que « la production d’alevins est considérée comme un levier d’intégration essentiel pour sécuriser la viabilité des projets aquacoles spécialisés dans la pisciculture ».

L’annonce intervient un jour après l’entrée en service officielle, le 17 juillet 2023 d’un centre de recherche de 10,3 millions $ dédié à la conchyliculture et basé à Amsa dans la même région. Ce dernier coup de pouce à l’industrie aquacole s’inscrit dans le cadre d’un programme de développement de la filière huîtres et coquillages financé par le Japon.

Il faut rappeler que dans le Royaume chérifien la production aquacole n’a totalisé que 2 000 tonnes en 2021, ce qui représente moins de 0,5 % de la production halieutique évaluée à plus de 1,4 million de tonnes par an d’après les données de la Banque Mondiale.

Soulignons que le développement durable du secteur aquacole à l’échelle nationale repose, entre autres, sur le renforcement de tout l’écosystème lié à cette activité, particulièrement la disponibilité et l’accessibilité sur le marché national des principaux intrants en l’occurrence, la semence (les alevins) d’une qualité alignée avec les normes et standards internationaux, à un coût permettant la compétitivité et la durabilité des entreprises aquacoles.

VivAfrik

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