Aurélien Rousseau a été nommé ministre de la Santé et de la Prévention du troisième gouvernement d’Elisabeth Borne. Il succède à François Braun. Avant cette nomination, il occupait le poste de directeur de cabinet de la Première ministre.
“Intense émotion en prenant mes fonctions de ministre de la santé et de la prévention. Immense gratitude pour le travail engagé par François Braun. Fierté de rejoindre un grand ministère dont je sais l’engagement et la détermination pour assurer l’accès à la santé de tous”. C’est par ces mots, publiés sur son compte Twitter, qu’Aurélien Rousseau a souhaité réagir à sa récente nomination à la tête du ministère de la Santé.
Intense émotion en prenant mes fonctions de ministre de la santé et de la prévention. Immense gratitude pour le travail engagé par François Braun. Fierté de rejoindre un grand ministère dont je sais l’engagement et la détermination pour assurer l’accès à la santé de tous.
— Aurélien Rousseau (@aur_rousseau) July 21, 2023
A la tête de l’ARS Île-de-France au plus fort de la crise sanitaire
Aurélien Rousseau est né le 25 juin 1976 à Alès dans le Gard. Il a 47 ans. Il est professeur certifié d’histoire-géographie et a débuté sa carrière à Bondy, en Seine-Saint-Denis. Entre 2017 et 2020, il a enseigné le droit de la ville au sein du master “Stratégies territoriales et urbaines”, à l’école urbaine de Sciences po.
Sa carrière dans la santé débute en mars 2018 lorsque Agnès Buzyn, alors ministre de la Santé, lui confie une mission de pilotage de la concertation sur les enjeux des ressources humaines à l’hôpital. Le 25 juillet 2018, Aurélien Rousseau est nommé directeur général de l’Agence régionale de santé Île-de-France par le conseil des ministres.
Il a notamment pour mission de mettre en œuvre dans la région les orientations du plan Ma Santé 2022, dont il est membre du comité de pilotage national. Quand il était à ce poste, il a dû faire face à deux crises importantes au printemps 2019 : le mouvement de grève dans les services d’urgence et la gestion des conséquences de l’incendie de Notre-Dame de Paris.
Mais son plus gros challenge sera la gestion de la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19. En effet, au début de l’année 2020, l’ARS Île-de-France devient un des plus gros acteurs de la crise sanitaire dans la région la plus touchée par la première vague, en étroite collaboration avec le ministère des Solidarités et de la Santé, dirigé par Olivier Véran.
Aurélien Rousseau doit prendre des mesures pour mobiliser des renforts venus de toute la France, mettre en place un circuit logistique pour approvisionner les établissements de santé en masques. Il doit également gérer tout le dispositif de tests face à une explosion de la demande. Lors du Ségur de la santé, il insiste sur la nécessité de réformer le système de santé publique en renforçant la prévention pour lutter contre les inégalités sociales et territoriales, qui se sont accentuées durant l’épidémie.
Une nomination qui fait déjà jaser…
Le 7 juillet 2021, il quitte son poste à l’ARS. Presque un an après (le 17 mai 2022), il est nommé directeur de cabinet d’Elisabeth Borne qui vient d’être nommée Première ministre.
Le 20 juillet 2023, il est nommé ministre de la Santé par Elisabeth Borne. Sa nomination fait déjà parler dans la presse en raison du poste de son épouse, Marguerite Cazeneuve, directrice déléguée de l’Assurance maladie. Plusieurs médias évoquent un risque de conflits d’intérêts.
Un ministre qui a dû faire face à de graves problèmes de santé
Le ministre a dû faire face à de graves problèmes de santé par le passé. Dans un livre sorti l’été dernier, La Blessure et le Rebond, il avoue avoir souffert du syndrome de Guillain-Barré, une maladie pour laquelle il a été hospitalisé en réanimation et est resté paralysé durant plusieurs mois. Dans ce livre, il évoque également la dépression qui lui est tombée dessus à la fin de la crise du Covid après 18 mois intenses passés à la tête de l’ARS Île-de-France.
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