Quand consulter l’allergologue ?

L’allergologue est l’interlocuteur privilégié en cas d’asthme, d’eczéma important, de conjonctivites à répétitions, de toux répétées, de réactions à certains médicaments ou après piqûre d’insectes. Lors d’une consultation chez un allergologue, le diagnostic d’allergie repose sur l’interrogatoire, l’examen du patient et sur un faisceau d’arguments concordants. Parfois, il est nécessaire de recourir à des tests de provocation ou des tests sanguins qui permettront de confirmer le diagnostic.

L’interrogatoire est une étape fondamentale de la première consultation. Il doit être rigoureux et minutieux. Il faudrait donc se préparer à une enquête limite « policière ». Il permet de rechercher les raisons de la consultation, les antécédents familiaux d’allergie et les antécédents personnels d’autres allergies, ou d’autres maladies. C’est l’occasion d’évoquer la description précise des manifestations allergiques, des premiers symptômes jusqu’au jour de la consultation.

Il est primordial de préciser le moment d’apparition du problème (lieu, saison, temps, semaine, week-end…), l’influence des congés et des fins de semaine orientant vers une probabilité de cause professionnelle, le climat, l’unité de lieu, le mode de vie, l’environnement et les habitudes de la personne allergique, l’habitat ; ainsi que les facteurs d’amélioration ou d’aggravation, les régimes et les habitudes alimentaires ainsi que l’efficacité des traitements anti allergiques prescrits auparavant. Une première liste d’allergènes pouvant être en cause est établie à la fin de la consultation.

Des test d’allergies pour s’assurer du diagnostique
En complément de l’interrogatoire, les tests d’allergie cutanée (prick-test) sont aussi à la base de l’enquête allergique. Le plus souvent, ils confirment le diagnostic d’allergies aux pneumallergènes fait par l’interrogatoire. Il consiste à reproduire la réaction allergique sur la peau. Concrètement, une goutte de chaque allergène suspect est déposée sur l’avant-bras ou le dos et le fait médecin le fait pénétrer à l’aide d’une petite aiguille. 10 à 20 minutes plus tard, si la zone est rouge ou gonflée, cela signifie que le patient y est sensible.

Au terme des tests, si ceux-ci ne sont pas assez fiables et ne produisent par les résultats escomptés, votre médecin pourra vous faire une prise de sang pour être sûr de ne pas se tromper dans son diagnostic. Contrairement aux idées reçues, ces tests peuvent être pratiqués sur des enfants en bas âge.

Des tests de provocation orale, nasale ou bronchiques sont aussi parfois utilisés lorsque le diagnostic est difficile à établir. Une radiographie du thorax et des sinus s’avère parois utile. Si dans la grande majorité des cas, une à deux consultations suffisent à identifier la cause du problème (surtout dans le cas d’allergies alimentaires), dans certains cas, il faut chercher pendant de longs mois.

Pour les problèmes cutanés, il est conseillé de se munir de ses ordonnances de médicaments, la liste des crèmes que vous avez l’habitude d’utiliser et, si possible, d’apporter les produits dont vous suspecté être allergique. Il faudrait aussi penser à établir une liste des médicaments pris régulièrement.

Quelques informations complémentaires
Plus longue que d’autres consultations chez un autre spécialiste médical, la visite et notamment l’interrogatoire effectuée chez l’allergologue peut parfois être perçue comme assez indiscret par certains patients. Toutefois il faudrait garder en tête que chaque question formulée par votre spécialiste n’est posée que dans l’intérêt d’affiner le diagnostic et de vous administrer les meilleurs traitements possibles.

La consultation et les tests sont remboursés par l’Assurance Maladie, mais seulement si le parcours de soins coordonné a été respecté, c’est-à-dire prescription par le médecin traitant avant la visite chez l’allergologue.

logicrdv

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