La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a annoncé le déploiement d’une force antiterroriste dans le Sahel.
Cette force devrait remplacer les casques bleus de la Minusma, les forces du G5 Sahel et la force française Barkhane.
L’annonce de cette force a été accueillie avec des réactions mitigées au Mali. Certains, comme Aboubacar Sidick Fomba, membre du conseil national de transition (CNT), pensent que cette force ne représente pas une solution pour lutter contre le terrorisme au Mali. Ils affirment que le Mali a déjà vaincu le terrorisme et qu’il n’a donc pas besoin de lutter contre des terroristes.
D’autres, comme Fabou Diarra, secrétaire à la communication du comité exécutif du parti historique ADEMA Pasj, pensent que l’idée du déploiement d’une force antiterroriste n’est pas mauvaise, mais qu’il exige des garanties. Ils affirment que cette force doit venir réellement en aide au Mali dans la lutte contre le terrorisme et que le mandat de la Minusma doit être renforcé.
Moctar Sy, président du mouvement Génération Engagée, partage pratiquement le même point de vue et soulève des interrogations sur le financement de cette force. Il craint que cette force ne ressemble au G5 Sahel ou à d’autres initiatives qui ont échoué faute d’une réelle mobilisation des fonds.
Le déploiement de cette force dans les meilleurs délais est un désir cher au nouveau président nigérian Bola Tinubu, président en exercice de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO. Il reste à voir si cette force sera efficace dans la lutte contre le terrorisme au Mali et dans la région du Sahel.
DW