Le constructeur automobile franco-italien Stellantis et le fabricant sud-coréen de batteries Samsung SDI ont annoncé lundi projeter d’ouvrir en coentreprise une deuxième usine de batteries de véhicules électriques aux Etats-Unis, qui devrait démarrer sa production en 2027.
Les deux groupes ont précisé que la transaction devait encore être finalisée et que le lieu d’implantation du site était toujours à l’étude. Le montant de l’investissement et le nombre de personnes qui y seront employées sera annoncé ultérieurement, ont-ils ajouté.
« Cette nouvelle usine contribuera à atteindre notre objectif ambitieux de proposer au moins 25 nouveaux véhicules électriques sur le marché nord-américain d’ici la fin de la décennie », a déclaré Carlos Tavares, directeur général de Stellantis, cité dans un communiqué.
Cette gigafactory, dotée d’une capacité de production annuelle initiale de 34 GWh par an, sera la sixième usine de batteries du constructeur.
Le groupe aux 14 marques – notamment Peugeot, Jeep, Ram, Alfa Romeo, Citroën et Opel – compte commercialiser en motorisation électrique 100% de ses voitures neuves en Europe à l’horizon 2030, et 50% de ses voitures et pick-ups aux Etats-Unis. Pour cela, il a besoin d’environ 400 GWh de capacités de production de batteries.
Sellantis avait annoncé en 2021 qu’il prévoyait d’injecter 35 milliards de dollars dans la production de véhicules électriques et les logiciels à travers le monde jusqu’en 2025.
« Cette seconde usine va nous permettre d’accélérer notre déploiement sur le marché américain », a déclaré de son côté Yoon-ho Choi, président de Samsung SDI.
En mai 2022, Stellantis et Samsung SDI avaient annoncé qu’ils investiraient plus de 2,5 milliards de dollars pour construire leur première usine conjointe de batteries, qui ouvrira au premier trimestre de 2025 à Kokomo, dans l’Etat américain d’Indiana, avec une capacité initiale de 23 GWh devant être portée ensuite à 33 GWh.
Ce site, où l’investissement sera graduellement porté à 3,1 milliards de dollars, emploiera 1.400 personnes, avaient précisé les deux partenaires.
Stellantis construit aussi une usine de batteries à Windsor, dans l’Etat canacien de l’Ontario, avec le sud-coréen LG Energy Solution <373220.KS>, qui doit ouvrir en 2024, créer 2.500 emplois et produire plus de 45 GWh de batteries par an.
Ces trois sites nord-américains s’ajoutent aux trois gigafactories lancées par Stellantis en Europe, dans le Nord de la France, en Allemagne et en Italie.
Aux Etats-Unis, le syndicat Auto Workers union a ouvert des négociations avec le constructeur né de la fusion entre PSA et FCA sur un nouveau contrat social pour une partie des salariés du groupe aux Etats-Unis.
Il veut aussi que les personnes travaillant pour les co-entreprises de batteries de Stellantis, mais aussi de General Motors et Ford Motor, bénéficient d’une représentation syndicale et de salaires plus élevés.
reuters