Une structure à la fois rigide et souple s’inspire des écailles du pangolin. Constituée d’aluminium, elle peut être opérée à distance par un électro-aimant et a été testée dans des organes de porc.
Un robot à la structure globale souple
En l’occurrence, ce robot est une structure à base d’aluminium ressemblant à une feuille de métal de 20 mm sur 10 et épaisse de 0,2 mm. Mais elle n’est pas d’un seul tenant : elle est composée de micro carrés fonctionnant comme les écailles du pangolin. Ce concept permet ainsi à la feuille de se rouler en cylindre et de se déplier, comme le fait la carapace de ce mammifère, qui s’en sert pour se protéger en se roulant en boule.
Chaque élément pris isolément, qu’il s’agisse d’un carré d’aluminium ou d’une écaille en kératine, est rigide mais la manière dont ils sont agencés rend souple la structure globale.
Des expériences menées avec la réplique d’un estomac humain
Grâce au métal qui le compose, ce robot est activé sans fil par un aimant placé à 5 cm de distance et émettant un champ magnétique. Le procédé est utilisé dans nombre d’autres projets de robots mous, et a pour intérêt de permettre l’utilisation du robot dans un corps vivant tout en le contrôlant sans toucher ce même corps.
Car l’usage promis, ici, concerne des interventions médicales préservant les tissus, sans incision. Les chercheurs ont mené des expérimentations avec la réplique d’un estomac humain mais aussi avec un estomac et un intestin grêle de porc ex vivo. La petite plaque en écaille d’aluminium roulée en cylindre a été acheminée à un endroit voulu puis dépliée pour déposer un objet contenu dans le cylindre. Lequel objet pourrait être un médicament par exemple.
Dans un autre test, le cylindre arrive au site d’une hémorragie, reproduit par les chercheurs avec du vrai sang de porc. Elle se déplie puis est chauffée à distance durant trois secondes par radiofréquence pour mettre fin au saignement.
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