Wall Street termine en hausse, 11e séance positive pour le Dow Jones

La Bourse de New York a terminé en hausse lundi, portée par de nouveaux indicateurs qui accréditent l’hypothèse d’un atterrissage maîtrisé de l’économie américaine, ce qui a permis au Dow Jones d’enregistrer une onzième séance positive d’affilée.

L’indice vedette de la place new-yorkaise a progressé de 0,52%, l’indice élargi Nasdaq a gagné 0,19% et l’indice élargi S&P 500 a pris 0,40%.

En séance, le Dow Jones est monté à son plus haut niveau depuis 15 mois.

Après un premier semestre tiré par le Nasdaq et les capitalisations technologiques géantes, c’est désormais le vénérable indice qui donne le ton, à la faveur d’un rééquilibrage de portefeuilles et d’une chasse aux bonnes affaires.

Lundi, ce sont les banques, boudées par les investisseurs ces derniers mois, qui ont sonné la charge, derrière Goldman Sachs (+1,98%) et JPMorgan Chase (+1,97%), suivies par Boeing (+1,92%) et Chevron (+1,97%).

Ce dernier a publié dimanche, de façon inattendue, des résultats préliminaires, préalables à la publication officielle vendredi. Le géant pétrolier de San Ramon (Californie), anticipe un bénéfice net plus élevé que les projections des analystes.

La chevauchée du Dow « est assez incroyable », a commenté Maris Ogg, de Tower Bridge Advisors, ce d’autant plus que « jusqu’à présent, la saison des résultats a vraiment été mitigée ». « Les valorisations commencent à être élevées, donc on va manquer de souffle » pour maintenir l’élan des dernières semaines, prévient l’analyste.

Pour Andy Kapyrin, de Regent Atlantic, le tempo pourrait encore profiter du retour des investisseurs institutionnels, dont beaucoup hésitaient encore à revenir sur le marché actions.

L’optimisme ambiant a été nourri lundi par la publication des indicateurs PMI, qui ont montré un rebond sensible de l’activité manufacturière aux Etats-Unis en juillet, et un ralentissement moins fort que prévu du secteur des services.

Pour José Torres, d’Interactive Brokers, l’espoir d’un atterrisage en douceur de l’économie américaine, la normalisation du marché de l’emploi et de l’inflation expliquent que les directeurs d’achats dans l’industrie affichent un niveau de confiance plus observé depuis avril 2022.

Wall Street attend désormais, mardi, les résultats de deux grands rivaux de l’intelligence artificielle dite générative, Alphabet (+1,30%) et Microsoft (+0,39%), qui ont tous deux fini dans le vert, lundi.

« Cette semaine va être très importante pour les actions, parce qu’une bonne partie des entreprises du S&P 500 publient leurs résultats », a rappelé Andy Kapyrin.

A la veille du début de la réunion de politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed), les taux se tendaient légèrement. Le rendement des emprunts d’Etat américain à 10 ans ressortait à 3,87%, contre 3,83% vendredi en clôture.

A la cote, Mattel (+1,84%) a célébré le départ en trombe du film « Barbie », qui a rapporté 155 millions de dollars en Amérique du Nord pour son premier week-end en salles. Au niveau mondial, les recettes atteignent déjà 337 millions de dollars, selon le site spécialisé Box Office Mojo.

La chaîne de salles de cinéma AMC, chouchou de nombre d’investisseurs particuliers durant la pandémie, a été catapulté (+32,95%) par la décision d’un juge du Delaware, qui a invalidé vendredi la conversion de certains titres du groupe en actions ordinaires, ce qui aurait dilué la valeur de ces dernières.

Le géant des pizzas Domino’s a fini en légère progression (+0,12%), après avoir publié un bénéfice net légèrement supérieur aux attentes. Le groupe de Ann Arbor (Michigan) s’est dit optimiste quant aux retombées de son nouveau partenariat avec Uber Eats.

Tesla (+3,48%) a triomphé d’un abaissement de recommandation d’UBS, pour qui le cours de l’action, qui a plus que doublé depuis le début de l’année, ne justifie plus de nouveaux achats.

 AFP

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