Comme le rapporte Le Parisien, ce mardi 25 juillet, Emmanuel Macron a été pris de court au sujet des récents propos polémiques du directeur général de la police nationale et il semblerait que Gérald Darmanin, qui a validé l’entretien en question, aurait pu faire ce choix dans le dos du Président, parce qu’il n’a pas obtenu la promotion qu’il désirait.
Le 23 juillet, Frédéric Veaux, directeur général de la police nationale, a soutenu le fonctionnaire de police placé en détention provisoire à Marseille après avoir été mis en examen pour « violences en réunion […] avec usage ou menace d’une arme ». Dans les colonnes du Parisien, il a pris la défense de cet agent des forces de l’ordre qui est soupçonné, avec trois de ses collègues, d’avoir roué de coups un homme de 21 ans début juillet.
Il a notamment déclaré qu’un membre de la police « n’a pas sa place en prison, avant un éventuel procès, même s’il a pu commettre des fautes ou des erreurs graves ».
Lundi 24 juillet, alors qu’il se trouvait en Nouvelle-Calédonie, Emmanuel Macron a été interrogé dans le cadre du JT de 13 heures de TF1 et de France 2, sur les propos de Frédéric Veaux. Il a alors affirmé ne pas vouloir « commenter » ces déclarations, avant de préciser qu’il « comprend l’émotion chez nos policiers ». Fidèle à lui-même, le Président a fait preuve de nuance en assurant enfin que « nul en République n’est au-dessus des lois ».
Comme le révèle Le Parisien, ce mardi 25 juillet, Gérald Darmanin a pourtant bel et bien validé l’interview du directeur général de la police nationale, et son directeur de cabinet aurait même relu l’entretien avant sa parution. Le chef d’État n’en aurait quant à lui pas été tout de suite informé, alors même que les deux hommes voyageaient ensemble vers Nouméa.
Un homme politique qui aurait voulu devenir Premier ministre ?
Un conseiller gouvernemental a d’ailleurs commenté, auprès du Parisien, cette absence de communication entre le Président et son ministre de l’Intérieur : « Si Darmanin l’a vraiment fait dans le dos d’Emmanuel Macron, c’est pire qu’un affront. » Mais pour plusieurs membres de la majorité, l’homme politique de 40 ans regrette de ne pas avoir été nommé Premier ministre lors du remaniement ministériel.
Pour un parlementaire, « Darmanin est en colère » et il « fait ça le jour où Emmanuel Macron prend la parole » en « télescop[ant] complètement l’interview » du chef de l’État. « Darmanin, il est en mode : ‘Je vais faire le tour de force, je vais faire ch… Je peux plus avoir ce que je veux de manière conventionnelle, donc je m’y prends autrement.' » a ajouté un conseiller en guise d’explication.
GALA