La Bourse de New York a conclu mardi sa douzième séance consécutive dans le vert, au coeur de la saison des résultats, tandis que le marché a déjà pris en compte une très probable hausse des taux de la Fed mercredi.
L’indice Dow Jones a grappillé 0,08% à 35.438,07 points. Juste avant la parution des résultats de Microsoft et d’Alphabet, le Nasdaq a grimpé de 0,61% à 14.144,56 points. L’indice élargi S&P 500 a pris 0,28%, à 4.567,46 points.
« Voilà encore une bonne séance! De toute évidence, tout tourne autour des résultats de sociétés » a commenté Peter Cardillo de Spartan Capital.
« Le marché continue sur sa pente ascendante, on s’approche du record du nombre de séances positives consécutives qui est de 13 », a-t-il souligné.
Le conglomérat General Electric (GE) a bondi de 6,27% à 117,16 dollars.
Porté par l’activité dans l’aéronautique au deuxième trimestre dans un contexte de reprise du trafic aérien post-pandémie, GE a publié des résultats trimestriels supérieurs aux attentes et revu à la hausse ses perspectives pour 2023.
Le groupe chimique et diversifié 3M qui produit aussi bien des équipements médicaux que des rouleaux adhésifs, des produits abrasifs et des post-it, a vu son titre grimper de 5,34%.
Hors la charge exceptionnelle de l’amende de 10,3 milliards de dollars liée aux polluants éternels, les résultats trimestriels du groupe ont été meilleurs que prévu, même si le chiffre d’affaires a reculé. 3M a aussi relevé ses projections annuelles de résultat par action.
Raytheon (RTX) a lui accusé un sévère piqué, l’action décrochant de 10,22% à 87,10 dollars, une des plus fortes chutes depuis les attentats de 2001.
Le groupe de défense et d’aéronautique va rappeler les moteurs Pratt and Whitney de certains A320Neo d’Airbus à cause d’un risque d’usure prématurée d’une pièce métallique.
Ce problème contraint Pratt, filiale de RTX, à vérifier dans les neuf à douze prochains mois des centaines de moteurs fabriqués entre 2015 et 2021.
« Les actions de l’univers de l’Intelligence artificielle (IA) ont été recherchées », en attendant Microsoft et Alphabet, a souligné Steve Sosnick, d’Interactive Brokers.
Meta qui publie ses résultats mercredi a grimpé de 0,98%, le fabricant de cartes graphiques Nvidia de 2,39%.
« Beaucoup d’enthousiasme s’est introduit dans ces actions en attendant les grandes annonces de résultats », a-t-il ajouté.
Microsoft qui a progressé de 1,70% mardi perdait autant dans les échanges électroniques d’après clôture. Le géant des logiciels a publié des résultats meilleurs que prévu mais un ralentissement dans son secteur phare du « cloud » (informatique à distance). Alphabet (Google) bondissait de 6% à 130 dollars après la fermeture et l’annonce de revenus et profits dépassant les attentes.
Le transporteur express UPS a conclu un accord de revalorisation salariale avec les chauffeurs, évitant un risque de grève chez le premier livreur de colis américain.
L’action pourtant a reculé de 1,94% à 184,69 dollars. « Ils évitent une grève potentiellement dommageable mais leurs coûts vont augmenter », a commenté Steve Sosnick.
Du côté des nouvelles macro-économiques, l’indice de confiance des consommateurs du Conference Board s’est avéré robuste en juillet aux Etats-Unis, au plus haut en deux ans à 117 points.
Mercredi, tous les yeux seront tournés vers la Banque centrale américaine (Fed).
« Le marché escompte déjà une hausse des taux de 25 points de base et un communiqué très +faucon+ », c’est-à-dire strict, selon Peter Cardillo.
« Il réitérera que le combat contre l’inflation n’est pas fini », a ajouté l’analyste. Cette nouvelle hausse porterait les taux d’intérêt à entre 5,25% et 5,55%.
Sur le marché obligataire, le taux à dix ans est resté quasi-stable à 3,88%.
En fin de séance, les titres des banques régionales Banc of California et PacWest ont été suspendus alors que des informations de presse évoquaient un rachat de Pacwest par Banc of California, confirmé dans un communiqué après la clôture du marché.
Le prêteur régional PacWest qui a été très surveillé et chahuté après la crise bancaire qui a vu la faillite de Silicon Valley Bank, chutait de 27% à 7,69 dollars avant d’être suspendu de cotation.
AFP