Affaibli dans les sondages, Justin Trudeau remanie son cabinet

Le premier ministre canadien Justin Trudeau a procédé à un remaniement ministériel mercredi, remplaçant plus de deux tiers de sa garde rapprochée. Il a annoncé vouloir faire de l’économie une priorité pour la suite de son mandat.

Le Premier ministre du Canada Justin Trudeau a annoncé mercredi 26 juillet un important remaniement ministériel avec pour objectif affiché de renforcer son équipe économique en vue des prochaines législatives.

Affaibli dans les sondages, celui qui dirige un gouvernement libéral minoritaire depuis 2021 a modifié plus des deux tiers de sa garde rapprochée : sept recrues accèdent au cabinet et une vingtaine de ministres se voient affecter de nouvelles fonctions.

Cet important jeu de chaises musicales survient alors que Justin Trudeau souhaite faire de l’économie une priorité pour contrer l’inflation et s’attaquer à la crise du logement, qui frappe tout le pays.

« Nous faisons face à des défis importants. Ainsi, regrouper les joueurs les plus forts et former l’équipe économique la plus solide dans tous les secteurs au profit des Canadiens, c’est ce qui compte le plus », a déclaré le Premier ministre, au pouvoir depuis près de huit ans.

Trudeau a ainsi combiné les portefeuilles du Logement et des Infrastructures sous la tutelle de Sean Fraser, désormais ex-ministre de l’Immigration. Autre changement important : la ministre Anita Anand, première femme à avoir dirigé la Défense nationale, devient présidente du Conseil du Trésor, rejoignant ainsi l’équipe économique. Elle est remplacée à la Défense par Bill Blair, ancien chef de police précédemment ministre de la Sécurité publique.

Les gros portefeuilles comme les Finances, les Affaires étrangères et l’Environnement demeurent inchangés et continuent d’être gérés respectivement par Chrystia Freeland, Mélanie Joly et Steven Guilbeault. Les controverses récentes entourant le ministre Marco Mendicino lui ont coûté sa place au sein du cabinet.

L’opposition critique
Les partis d’opposition ont critiqué le remaniement ministériel, accusant Justin Trudeau d’inaction pour contrer la hausse du coût de la vie.

« Son bilan est celui d’un échec et il remanie presque tout son cabinet dans une tentative désespérée de détourner l’attention de tout ce qu’il a brisé », a déclaré le conservateur Pierre Poilièvre, chef de l’opposition, dans un communiqué.

Pour les néo-démocrates, avec qui les libéraux ont un accord pour gouverner jusqu’en 2025, le remaniement « ne changera rien » à la crise du logement.

Le gouvernement a par ailleurs annoncé la création d’un Conseil de sécurité nationale pour « traiter des dossiers urgents relatifs à la sécurité du Canada, à l’échelle nationale et internationale », suivant l’exemple de plusieurs nations alliées.

Le nouveau conseil des ministres compte toujours 38 membres et demeure paritaire.

AFP

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