NIGER: PARIS CONDAMNE LES VIOLENCES DEVANT SON AMBASSADE ET APPELLE LES AUTORITÉS À EN ASSURER LA SÉCURITÉ

Le ministère des Affaires étrangères a réagi après que des milliers de personnes ont manifesté devant l’ambassade de France à Niamey, dimanche.

Paris s’est exprimé, dimanche, alors que des milliers de personnes ont manifesté devant l’ambassade de France à Niamey, avant d’être dispersées par des grenades lacrymogènes. Ils apportaient leur soutien aux militaires putschistes ayant renversé le président élu, Mohamed Bazoum, au Niger.

« La France condamne toute violence contre les emprises diplomatiques dont la sécurité relève de la responsabilité de l’Etat hôte », a déclaré le ministère des Affaires étrangères.

« Les forces nigériennes ont l’obligation d’assurer la sécurité de nos emprises diplomatiques et consulaires au titre des Convention de Vienne. Nous les appelons instamment à remplir cette obligation que leur impose le droit international », a poursuivi le Quai d’Orsay.

La plaque de l’Ambassade arrachée et piétinée

Avant les tirs de grenades lacrymogènes, quelques soldats s’étaient interposés devant l’ambassade pour calmer les manifestants.

Certains ont insisté pour entrer dans le bâtiment, d’autres ont arraché la plaque affichant « Ambassade de France au Niger », avant de la piétiner sur le goudron et de la remplacer par des drapeaux russes et nigériens.

La manifestation avait débuté par une marche en direction de l’Assemblée nationale. Le mouvement civil M62, qui avait déjà protesté contre l’opération Barkhane de l’armée française au Sahel et au Sahara, a lancé l’appel à manifester.

Le président déchu Mohamed Bazoum, élu en 2021, entame sa cinquième journée séquestré dans sa résidence privée au palais présidentiel par sa garde rapprochée, dont le chef, le général Abdourahamane Tiani, est le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), la junte.

La France, alliée du Niger pour la lutte antijihadiste et le développement, et qui y compte 1500 soldats, a annoncé samedi suspendre ses aides budgétaires.

AFP

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