Contrairement à l’augmentation d’octobre 2022, seul le prix de l’essence a connu une hausse cette fois-ci.
Depuis le 03 août 2023, le litre d’essence est passé de 650 à 680 F CFA à la pompe, suscitant des grognes de la populations.
Répondant à l’accueil hostile réservé à cette hausse, le porte-parole du gouvernement béninois, Wilfried Léandre Houngbédji, a indiqué que c’est une décision dictée par les variations des prix du pétrole sur le marché international.
Il a déclaré que depuis le début de la guerre en Ukraine, les autorités béninoises subventionnent les produits pétroliers pour atténuer les effets sur les consommateurs. « Quand bien même, le prix de l’essence est passé à 680F le litre, nous sommes encore autour de 40F de subvention sur le litre d’essence, autrement on serait au-delà de 700F déjà», a justifié M. Houngbédji.
Face aux fluctuations du prix du pétrole sur le marché international, le président de l’association ‘’La voix des consommateurs’’ invite le gouvernement béninois à trouver les moyens pour éviter les répercussions sur les populations.
Robin Franck Accrombessi propose « un système de régulation des coûts à travers, par exemple, des caisses de péréquation ». Selon M. Accrombessi, ce mécanisme pourrait permettre de réaliser des économies lorsque les prix du pétrole baissent ce qui permettrait de financer les hausses qui viendraient. Il estime que malgré les efforts du gouvernement, cette nouvelle hausse du prix de l’essence va forcément provoquer une augmentation généralisée des prix dans le pays.
« L’impact de la hausse du coût du carburant commence par les transports des biens et des personnes. Et lorsque les biens et les personnes payent un surcoût, automatiquement le commerçant met l’impact sur les produits qu’il vend. En définitive, c’est le consommateur qui reçoit le choc » détaille le président de l’association consumériste.
Le marché noir également touché
Accrombessi estime que cette fois, le coup sera plus dur pour le consommateur parce qu’il le prix du carburant de contrebande vendu aux abords des voies a aussi augmenté. En fait, selon les déclarations du porte-parole du gouvernement béninois, Wilfried Léandre Houngbédji, 70% des besoins en essence sont satisfaits par la filière informelle.
La plupart des consommateurs béninois préfèrent le carburant de contrebande venant du Nigéria qui était très abordable. Seulement, depuis que le président Bola Tinubu a supprimé les subventions sur les produits pétroliers, ce carburant bon marché a aussi augmenté de prix au Bénin, passant de 450F CFA à 650 F CFA actuellement.
APA