En Afrique du Sud, la ministre des Affaires étrangères, Naledi Pandor, tenait un point presse, ce lundi 7 août, pour revenir sur la préparation du sommet des BRICS – groupe de cinq pays qui rassemble le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud – que le pays organise du 22 au 24 août à Johannesburg. Le président français, Emmanuel Macron, n’a pas été invité.
Naledi Pandor a notamment évoqué la liste des invités qui comprend 67 leaders de pays africains et de pays du Sud. Il était déjà établi que le président Russe Vladimir Poutine suivra le sommet de façon virtuelle et qu’il sera représenté par Sergueï Lavrov. En revanche, Naledi Pandor a aussi précisé que le président français n’a pas été invité.
Emmanuel Macron avait fait savoir son envie de participer à ce sommet des BRICS, notamment au travers de sa ministre des Affaires étrangères. Pour justifier une possible venue du président français en tant qu’observateur, Catherine Colonna avait expliqué, lors d’un déplacement en Afrique du Sud, fin juin, qu’« il faut parler pour se comprendre et pour trouver des solutions ». Son homologue sud-africaine ne s’était pas, alors, montrée totalement opposée à cette possibilité.
L’idée a finalement fait flop, puisque Naledi Pandor a confirmé, ce lundi 7 août, qu’« aucune invitation n’a été envoyée en ce sens », une décision prise en consensus avec les autres pays des BRICS et qui ne sera pas pour déplaire au Kremlin. Moscou jugeait qu’une telle invitation serait « inappropriée », étant donné la position de la France vis-à-vis de la guerre en Ukraine et son appartenance à l’Otan.
L’éventualité de la participation d’un chef d’État d’un pays occidental avait provoqué la surprise lorsqu’elle avait été évoquée, mais elle entre en fait dans la logique d’Emmanuel Macron qui affirmait dans la presse française, lors de sa visite en Chine, « rejeter une logique de bloc à bloc » et prôner l’« autonomie stratégique » européenne.
RFI