La nouvelle fait les gros titres depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux. Après avoir transformé Twitter en X, Elon Musk a profondément transformé le modèle économique de son réseau social, en réservant certaines fonctionnalités premium aux seuls abonnés Blue.
L’annonce était loin de faire l’unanimité, mais l’entreprise a redistribué les cartes mi-juillet en lançant un nouveau programme de rémunération destiné à favoriser les comptes payants les plus actifs. Un moyen pour elle de saper la concurrence, tout en encourageant les créateurs et créatrices de contenu “à gagner leur vie directement grâce à X“.
Mais d’où vient tout cet argent ?
Ce mardi 8 août, les premiers chèques sont tombés. Sur le réseau social, plusieurs dizaines d’internautes ont partagé les sommes — parfois très élevées — qu’ils avaient reçues via le programme “Ads Revenue Sharing“. Allant de quelques centimes à plusieurs milliers d’euros pour les comptes les plus influents, ces premières paies sont encore auréolées de mystère, puisqu’aucune indication précise n’a été donnée concernant la manière dont est calculé ce montant. Seule certitude, il faut avoir rempli au préalable plusieurs critères.
Avoir généré au moins 15 millions d’impressions (nombre de vues) sur ses tweets au cours des trois derniers mois
Cette paie, calculée sur le cumul des six derniers mois (février à juillet 2023) est la première étape d’un programme de monétisation attribué de manière rétroactive. Pour le moment, aucun virement concret n’a été versé sur les comptes bancaires des principaux intéressés. Les utilisateurs de ces comptes devront quant à eux passer par Stripe, une plateforme de traitement de paiements en ligne, afin de pouvoir bénéficier du programme de monétisation.
Attention aux dérives
Reste que ce nouveau programme de monétisation a déjà trouvé ses limites. Si les internautes les plus populaires vont pouvoir compter sur de nouvelles mannes de rémunération via leurs messages, certains craignent déjà que la course à la viralité n’entraîne une surenchère du buzz, au détriment de la vérification des informations. Une pente tangente, surtout quand on connait la position d’Elon Musk face aux fake news.
Dans un autre registre, les internautes pointent aussi du doigt le “travail” de certains comptes d’information, qui se contente de reprendre les titres de médias déjà existants, sans vérifier leur source ni apporter aucune plus-value.
Reste que pour des abonnements facturés entre 7 et 10 euros par mois, l’abonnement Blue devient une option intéressante pour les créateurs et créatrices de contenu qui ont construit leur image sur le réseau social d’Elon Musk. Même si certains n’assument plus d’afficher le badge bleu.
JDG
