Test, isolement, déclaration… Que faire si vous pensez avoir attrapé le virus du Covid-19 cet été ?

Une mini-vague de Covid-19 semble toucher la France cet été, notamment liée à l’apparition d’un nouveau sous-variant d’Omicron. Le Figaro détaille ce qu’il faut faire si l’on pense avoir attrapé le virus.

Le Covid-19 semble repointer le bout de son nez en France cet été. Après les populaires fêtes de Bayonne fin juillet qui ont attiré près de 1,3 million de personnes, certaines pharmacies des Pyrénées-Atlantiques ont recensé un taux de positivité de l’ordre de 70 à 90%, indique Sud Ouest .

En cause probablement, le nouveau sous-variant d’Omicron EG.5, surnommé «Eris», aujourd’hui présent dans près de 35% des virus séquencés en France, selon la base de données de référence Gisaid. D’après l’épidémiologiste et professeur de santé publique au CHU de Lille interrogé par Le Figaro le 9 août, il s’agit là d’un «micropic épidémique» qui «n’en fait pas une épidémie nationale».

Dans le même temps, apparaissent des maladies d’automne comme les angines, les rhinites et les rhumes. Notamment en cause, «la météo [qui] joue un rôle non négligeable cet été car avec le froid, différents virus circulent», expliquait le médecin généraliste Éric Dupont au Figaro le 4 août.

Les risques d’attraper un virus augmentent donc en ce moment. Mais comment réagir si vous pensez avoir contracté le Covid-19 cet été ? Le Figaro fait le point.

Comment se faire tester ?
Déjà, si vous pensez avoir le Covid-19, pas de panique. Une grande majorité des Français a été touchée par l’un des sous-variants d’Omicron – l’unique souche du virus qui circule actuellement – durant l’année 2022 ou a été vaccinée. Souvent même les deux, ce qui assure une importante couverture contre les formes graves du virus. Pour une personne en bonne santé, une nouvelle infection au Covid-19 a donc de très fortes chances d’être bénigne.

Mais pour en avoir le cœur net, un test s’impose «si on a un doute», confie au Figaro Philippe Besset, président de la fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). «On peut avoir un motif légitime de vouloir savoir, ajoute-t-il. Par exemple si on s’apprête à côtoyer une personne âgée ou immunodéprimée». Aujourd’hui, la majorité des tests s’effectuent en pharmacie. Il s’agit alors d’un test antigénique qu’il est encore possible de réaliser, que l’on soit vacciné ou non.

En revanche, le système de surveillance de l’épidémie SIDEP n’existe plus. «Le pharmacien délivre donc le résultat du test antigénique sur place, il faut attendre» 15 à 30 minutes, précise Philippe Besset. Plus de réception de SMS indiquant que les résultats sont prêts donc. «Cela signifie que le pharmacien délivre une attestation qu’il fait lui-même juste pour indiquer le résultat», détaille ce représentant de la profession.

Dans ce cas, le prix du test (16,50 euros en tout) est pris en charge à 70% par l’Assurance maladie et à 30% par la mutuelle du patient. Une exception s’applique pour «les personnes à risque de développer une forme grave du Covid-19» pour qui «une prise en charge à 100 % par l’Assurance Maladie» persiste, indique cette dernière sur son site. Il s’agit notamment des «personnes âgées de 65 ans et plus» ou des «personnes immunodéprimées».

Autre solution, acheter des autotests à 3,35 euros l’unité, mais qui «ne sont pas remboursés». Dans ce cas, «il faut en faire un de suite et un autre trois jours plus tard pour être sûr du résultat», rappelle Philippe Besset. Faire un test PCR reste également possible dans les laboratoires de biologies médicales. Selon le site du gouvernement, les mêmes conditions de remboursement que les antigéniques s’appliquent alors.

Faut-il s’isoler ?
L’isolement n’est plus obligatoire depuis le 31 janvier 2023, rappelle le gouvernement, même en cas de test positif. En revanche, si vous êtes porteur du virus, il faut «respecter les gestes barrières et porter un masque», conseille Philippe Besset. Il faut également se laver «fréquemment les mains et éviter les contacts avec des personnes âgées ou fragiles», ajoute le gouvernement.

Doit-on déclarer le test positif ?
Non. L’Assurance maladie n’assure plus de traçage des cas contacts comme elle le faisait via des appels téléphoniques en plein cœur de l’épidémie. En revanche, «si le test au Covid-19 est positif, il est important de prévenir sa famille, son entourage et les personnes croisées dans les 48 heures avant l’apparition des symptômes du Covid-19 ou dans les sept jours avant le test positif en l’absence de symptôme», détaille l’Assurance maladie.

Un test positif permet-il d’obtenir un arrêt de travail ?
Plus automatiquement, l’isolement n’étant plus obligatoire. En revanche, privilégier le télétravail est conseillé. Obtenir un arrêt de travail reste possible sur décision d’un médecin, si «votre état de santé ne vous permet pas de travailler». «Comme tout arrêt de travail, vous avez 48 heures pour transmettre l’avis à votre caisse d’assurance maladie et, si vous êtes salarié, à votre employeur», ajoute l’Assurance maladie en précisant que le «dispositif d’indemnisation dérogatoire des arrêts de travail». Un délai de carence s’applique donc, comme tout arrêt de travail.

Et si je suis cas contact ?
L’isolement n’est pas obligatoire. Tout comme la réalisation d’un test, même s’il reste recommandé « notamment si vous constatez l’apparition de symptômes (maux de tête, température, etc.)», détaille le gouvernement.

lefigaro

You may like