Le mercredi 9 août passé, Mamoutou Touré «Bavieux», président de la Fédération malienne de football (Fémafoot), a été placé en détention provisoire par le Pôle économique et financier du Mali.
Cette décision intervient dans le cadre d’une enquête concernant des allégations d’atteinte aux biens publics et de faux et usage de faux remontant à la période de 2013 à 2019. Mamoutou Touré, également candidat à sa propre succession à la tête de la Fémafoot, a été inculpé et mis sous mandat de dépôt après avoir été entendu par le juge Lassine Fofana du Pôle économique et financier.
Cette affaire s’inscrit dans un contexte électoral tendu au sein de la Féemafoot. En effet, l’élection du nouveau Bureau exécutif de la Fédération est prévue pour le 29 août prochain. Quatre listes de candidature avaient été initialement soumises pour examen, mais la Commission électorale de première instance n’en a retenu que deux, celles de Salaha Baby et de Mamoutou Touré. Toutefois, la candidature de Salaha Baby a été invalidée par la Commission électorale d’appel à la suite d’un recours introduit par Mamoutou Touré, faisant de «Bavieux» le seul candidat.
Plusieurs personnalités accusées
La décision de placer Mamoutou Touré en détention a suscité de vives réactions au sein de la Fémafoot. Le Comité exécutif de la Fédération a publié un communiqué dans lequel il exprime son soutien unanime au président inculpé. Le comité accuse la Justice malienne d’avoir réagi aux «rumeurs» circulant sur les réseaux sociaux et met en avant le fait qu’une enquête approfondie avait été menée par la Justice avant l’arrestation de Mamoutou Touré. Cette réaction soulève également des questions sur la possible ingérence dans le processus judiciaire et une éventuelle entrave à l’indépendance de la Justice.
L’affaire s’inscrit dans un contexte plus large d’accusations portées contre plusieurs personnalitésdont des dirigeants de la Fémafoot, pour détournement de fonds publics. Outre Mamoutou Touré, d’autres personnalités dont Issiaka Sidibé, ancien président de l’As Real de Bamako, et Modibo Sidibé, Secrétaire général de la Fémafoot, ont été placées en détention dans le cadre de cette affaire. La Fémafoot, malgré ces tensions, devra faire face aux défis pour garantir un processus électoral équitable et légitime.
Afrik-foot