L’UE a exprimé sa « profonde inquiétude » face à « la détérioration des conditions de détention » du président nigérien Mohamed Bazoum. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a quant à lui plaidé pour une « résolution pacifique de la crise » au Niger, après que les pays d’Afrique de l’Ouest ont ordonné le déploiement d’une « force en attente » pour restaurer l’ordre constitutionnel dans le pays. Suivez la situation heure par heure.
12 h 14 : Air France prolonge la suspension de ses vols vers le Mali et le Burkina
Air France a prolongé « jusqu’au 18 août inclus » la suspension de ses vols de et vers Bamako et Ouagadougou « à la suite du coup d’État au Niger et en raison de la situation géopolitique dans la région du Sahel », a-t-on appris auprès de la compagnie.
Le transporteur avait annoncé lundi une suspension de ses vols à destination du Mali et du Burkina Faso jusqu’à vendredi inclus, peu après la fermeture de l’espace aérien du Niger voisin.
11 h 57 : l’Union africaine appuie les décisions de la Cédéao
L’Union africaine a déclaré soutenir les décisions de la Cédéao concernant le Niger et appelé la communauté internationale à sauver la vie du président Mohamed Bazoum, dont les conditions de détention se détériorent.
9 h 47 : « profonde inquiétude » de l’UE sur « la détérioration des conditions de détention » du président Bazoum
L’UE a exprimé sa « profonde inquiétude » face à « la détérioration des conditions de détention » du président nigérien Mohamed Bazoum, renversé par un coup d’État militaire, et réclamé de nouveau sa libération « immédiate et sans condition ».
Le président Bazoum et sa famille « seraient, selon les dernières informations, privés de nourriture, d’électricité et de soins depuis plusieurs jours (…) (Il) a consacré sa vie à œuvrer pour améliorer le quotidien des Nigériens, rien ne permet de justifier un tel traitement », a indiqué sur X (ex-Twitter) le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell.
L’UE réitère sa profonde inquiétude face à la détérioration des conditions de détention du Président @mohamedbazoum et sa famille qui, selon les dernières informations, seraient privés de nourriture, d’électricité et de soins depuis plusieurs jours. (1/2)
— Josep Borrell Fontelles (@JosepBorrellF) August 11, 2023
8 h 48 : au Burkina, une radio suspendue après l’interview d’un opposant à la junte au Niger
Le gouvernement de transition au Burkina Faso a décidé de suspendre « jusqu’à nouvel ordre » la diffusion de Radio Oméga, l’une des plus écoutées du pays, après la diffusion d’un entretien « émaillé de propos injurieux à l’encontre des nouvelles autorités nigériennes ».
Le gouvernement « assume en toute responsabilité la décision de suspendre dès ce jeudi 10 août, et ce jusqu’à nouvel ordre, la diffusion des programmes de Radio Oméga au nom de l’intérêt supérieur de la Nation », indique le ministre de la Communication Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo dans un communiqué.
Les autorités de transition du Burkina Faso, arrivées au pouvoir par un coup d’État en septembre 2022, ont très rapidement affiché leur solidarité aux militaires qui ont pris le pouvoir au Niger.
Elles ont notamment affirmé que toute intervention militaire contre le Niger serait considérée comme une « déclaration de guerre » à leur encontre.
8 h : une « résolution pacifique » toujours espérée, la Cédéao active sa « force en attente »
Tous les chefs d’État et de gouvernement parlent le même langage s’agissant de l’emploi de la force, les démarches diplomatiques ayant été repoussées par la junte du Niger. Il a été clairement demandé le déploiement de la force d’attente de la Cédéao, rapporte Serge Daniel, correspondant de France 24 au Bénin.
Le premier à avoir pris la parole est le président ivoirien, Alassane Ouattara, qui a parlé de « kidnapping » en évoquant l’arrestation du président nigérien, mais aussi « d’acte de terrorisme ».
Il a été rejoint par les président sénégalais, bissao-guinéen, mauritanien – pays non-membre de la Cédéao, mais très influent au Sahel – qui ont tous condamné le coup d’État.
4 h 43 : Antony Blinken plaide pour une « résolution pacifique de la crise »
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a plaidé jeudi pour une « résolution pacifique de la crise » au Niger, après que les pays d’Afrique de l’Ouest ont ordonné le déploiement d’une « force en attente » pour restaurer l’ordre constitutionnel dans le pays.
« Les États-Unis apprécient la détermination de la Cédéao à explorer toutes les options pour une résolution pacifique de la crise », a déclaré Antony Blinken dans un communiqué, en référence à la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest.
L’essentiel de la journée du 10 août
À l’issue d’un sommet extraordinaire à Abuja, les dirigeants de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont ordonné jeudi l’activation de la « force en attente » de l’organisation pour restaurer l’ordre constitutionnel au Niger, sans donner davantage de précisions.
Le président ivoirien Alassane Ouattara a affirmé par la suite que les chefs d’État ouest-africains avaient donné leur feu vert pour qu’une opération militaire « démarre dans les plus brefs délais ».
Reuters