Pas de vacances pour le covid-19. Le virus le plus célèbre du monde s’offre un nouveau variant, déjà bien installé en France.
On pensait l’avoir oublié, mais le covid-19 est toujours là. En Chine, aux États-Unis et même en France, plusieurs cas sont recensés. Cette fois, il s’agit d’un tout nouveau variant baptisé Eris, qui vient de faire son entrée sur la liste des variants à surveiller de l’OMS. Lui-même dérivé du variant Omicron, le XBB.1.9.2.3 de son vrai nom représente une part non négligeable des nouveaux cas répertoriés autour du globe.
Quels risques pour Eris ?
Bonne nouvelle, le variant Eris n’implique pas de symptômes plus graves que ses prédécesseurs. Concrètement, vous ne risquez pas grand-chose à part une mauvaise grippe. Pour les personnes vulnérables en revanche, il convient de faire attention. Comme ce bon vieux SARS-CoV-2 premier du nom, Eris peut causer une gêne respiratoire plus ou moins importante en fonction du malade.
La France est particulièrement touchée
Invité inattendu de cet été, Eris est déjà l’un des variants les plus diffusés en France. Dans un graphique partagé par le data-analyste australien Mike Honey, et basé sur les données transmises au Gisaid qui collecte des données épidémiologiques sur les variants de SARS-CoV-2 venus du monde entier, on peut voir qu’il a entamé une progression exponentielle depuis le début du mois de juin, en passant de 0% à près de 35% de nouveaux cas.
Selon une récente analyse des variants émergents publiés par Santé publique France au début de l’été, les virus XBB.1.9 et XBB.1.5 restent majoritaires dans le pays. Reste qu’elles pourraient bientôt être détrônées par Eris.
Faut-il annuler vos vacances d’été ?
A priori non. La diffusion d’Eris à l’échelle internationale est déjà entamée, et selon certains scientifiques, le variant s’apprête à provoquer “une vague de cas et tous les problèmes que cela engendre, comme plus d’hospitalisations et de Covid long“. Reste que comme l’explique Christina Pagel, scientifique à l’University College de Londres dans les colonnes du Guardian, “il n’y a pas de raison de penser pour le moment que cette vague sera pire que les précédentes cette année“.
Concrètement, le covid va évoluer avec nous, et il faudra désormais vivre avec, au même titre que la grippe et le reste des infections hivernales.
Inutile donc d’annuler vos vacances d’été, le mois d’août promet d’être déterminant dans la progression du nouveau variant, mais il n’est pas plus agressif que le reste de sa famille. Reste à voir comment Eris évoluera d’ici la fin de l’année, période propice à la prolifération des virus respiratoires.
The Guardian