Des études françaises et étrangères montrent que les pilules contraceptives actuelles ne sont pas responsables d’une prise de poids.Des études françaises et étrangères montrent que les pilules contraceptives actuelles ne sont pas responsables d’une prise de poids.
La prise d’une pilule contraceptive est-elle synonyme de kilos en plus sur la balance ? Pour couper court à cette rumeur encore persistante, née avec d’anciennes générations de pilules, un gynécologue toulousain nous répond.
Nombreuses sont encore les femmes qui refusent la pilule de peur de prendre du poids. Et pourtant, ce qui était vrai il y a des années ne l’est plus aujourd’hui, rassure Marc Périneau, gynécologue obstétricien à la clinique Rive Gauche à Toulouse.
« En effet si les pilules de première génération, fortement dosées, que l’on prescrivait jadis, pouvaient faire grossir, ce n’est plus le cas avec les pilules de 2ème génération ou plus, et avec les micropilules modernes. Les différentes études françaises ou étrangères, le prouvent.
Une légère prise de poids initiale liée à une rétention hydrosodée est possible ; mais en cas de prise de poids il faut surtout se méfier de changements de mode de vie ou d’habitudes alimentaires et s’assurer de conserver une bonne activité physique.
Si malgré tout, la prise de poids persiste, on peut envisager un changement de pilule après 3 mois de prise, ou la pose d’un stérilet, qui n’est pas contre indiqué en l’absence de grossesse antérieure. Dans tous les cas, il faut rester à l’écoute de sa patiente, conseiller, expliquer, s’adapter au vécu de la contraception.
La contraception la plus utilisée en France
Par ailleurs, il ne faut pas perdre de vue les contre-indications vasculaires de la contraception oestroprogestative : tabac ; hypertension ; obésité ; antécédents vasculaires familiaux, diabète, hyperlipidémies, migraines.
À l’inverse, ne pas oublier les bénéfices non contraceptifs de la pilule : régulation du cycle ; action anti acnéique ; diminution de l’abondance et des douleurs de règles.
La pilule reste aujourd’hui encore la contraception la plus utilisée en France ; néanmoins sa prescription diminue au profit des contraceptions de longue durée (stérilet, implant contraceptif, stérilisation tubaire). Finalement, le point faible de la pilule reste l’observance : l’oubli est la principale crainte !
En 2021 le choix contraceptif est large. La tolérance aux pilules modernes est bonne. Un bon dialogue patiente-soignant doit permettre une contraception choisie et bien vécue. »
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