Rassemblés en Congrès statutaire à Lomé depuis hier, les délégués du parti FDR (Forces Démocratiques pour la République) venus des 117 fédérations de cette formation politique de l’opposition togolaise, ont renouvelé les instances de leur organisation.
Les résultats de la première journée de ce congrès ont été livrés ce jour, à l’apothéose de ces assises. Ainsi, il en ressort que les congressistes, environ 2000 délégués, ont reconduit dans ses charges de président national, l’homme de loi à la tête de ce parti depuis sa création en 2016, Me Paul Dodji Apévon. Une réaffirmation de confiance qui est dans l’ordre normal des choses, d’après certains congressistes vu le chemin parcouru et les efforts inlassables consentis par l’homme pour maintenir le parti dans la droite ligne de ses objectifs criés en slogan, « recréons l’espoir ».
Pour le président reconduit, ce congrès est « un congrès du renouveau ». Et ce renouveau en question est soutenue par une ambition qui ne s’arrête aux militants FDR mais bien qui va au-delà. « Notre ambition en tant que parti politique c’est de faire le constat avec tous les Togolais que notre situation aujourd’hui n’est pas enviable.
Non seulement nous avons une minorité qui continue à nous piller, à faire des programmes inadaptés, dans tous les domaines, mais en face, la majorité qui doit être organisée et préparée pour aller au combat et régler le problème de l’alternance au Togo, on a l’impression qu’elle est devenue complaisante de la situation. Elle ne fait rien pour sortir de la servitude dans laquelle elle est aujourd’hui ».
C’est donc face à une telle situation que le président du parti au symbole du parapluie blanc dans un fond violet a choisi de sonner le réveil et la révolte. « Nous voulons mettre le moteur, être le ferment de ce réveil là ».
En premier plan de cette révolte en question, Dodji Apévon met le dernier acte politique posé ensemble avec d’autres formations politiques et organisation de la société civile à savoir la création du GMC (Grand Mouvement Citoyen). « Nous n’avons pas voulu faire la politique politicienne, c’est pourquoi nous nous sommes regroupés avec d’autres partis politiques, nous avons fait appel aux organisations de la société civile pour créer un mouvement citoyen.
Notre ambition, c’est de toucher tous les Togolais. Mêmes ceux qui après être avec nous ont claqué la porte pour des problèmes d’intérêts égoïstes, nous pensons que ce mouvement nous amènera très loin. Parce que, lorsque nous voulons faire quelque chose de grand dans ce pays, nous devons nous débarrasser de nos intérêts, penser de manière résolue à l’intérêt général, créer les conditions d’une démocratie ».
Et Apévon n’est pas contre quelque ambition d’un parti politique d’aller aux élections. « Quand on est parti politique aujourd’hui, on veut aller à des élections, mais les conditions de la démocratie ne sont pas là, on pille de l’eau. Mais pour savoir que nous avons au moins une égale chance de gagner des élections demain, nous devons nous organiser. De manière que nous sommes aujourd’hui chacun dans son coin, c’est pour aller faire quoi ? », s’interroge-t-il.
Dans la foulée de cette interrogation, qui le renforce encore plus à la sortie de ce congrès à prôner la dynamique de rassemblement, en tendant « la main à toutes les autres forces », l’ancien député lance un appel : « Que tous les Togolais se réveillent et poser un acte pour le Togo.
Le combat qui est mien aujourd’hui, ce n’est pas pour devenir chef de l’Etat demain, mais l’essentiel, c’est de créer les conditions pour que les Togolais se sentent fiers demain ». C’est un fondamental pour lequel Dodji Apévon, mise son nouveau mandat à lui confié par les militants FDR venus de toutes les communes du Togo, pour une participation active aux travaux de ce congrès.
Si de nouvelles têtes rentrent dans le Bureau national du parti, d’autres encore se voient promues à de nouveaux postes de responsabilité alors que certains sont reconduits à leurs postes. Apévon est secondé par M. Passoki (1er Vice président) et James Amaglo (2ème Vice-président).
Télégramme228.