Selon des sources au sein de l’armée nigériane, ce déplacement est dû aux craintes d’extrémistes en vue d’une éventuelle intervention de la Communauté économique des États de l’Afrique (Cédéao).
« Les unités les plus fortes de l’ISWAP se sont dirigées de leurs bases au Sahel à travers le Niger vers la frontière avec le Nigéria », indique le média.
Selon le journal, la situation dans le nord-ouest du pays s’est aggravée après la décision des putschistes nigériens de se retirer des forces multinationales de riposte aux menaces terroristes.
La Cédéao active la force de réaction rapide pour rétablir l’ordre au Niger
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a commencé à activer sa force de réaction rapide pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger, rapporte la chaîne de télévision Al Hadath.
La Cédéao a précisé qu’une réunion urgente des chefs d’état-major des forces armées se tiendrait les 17 et 18 août à Accra, capitale ghanéenne, afin de « prendre une décision définitive sur le plan de déploiement des forces de réaction rapide au Niger ».
L’ONU s’inquiète de la situation avec la nourriture et les médicaments au Niger
Les sanctions et les fermetures de frontières ont un impact significatif sur l’approvisionnement en norriture et en fournitures médicales vitales au Niger, où l’armée a renversé le président Mohamed Bazoum et pris le pouvoir fin juillet, indique la déclaration du Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM).
Le PAM est profondément préoccupé par les implications de cette situation, en particulier le risque que la hausse des prix rende les aliments de base encore plus inabordables pour les personnes qui sont déjà dans une situation désespérée.
Au cours de la première semaine d’août, les employés du PAM ont livré de la nourriture à 140.000 personnes à travers le pays et fourni « une assistance essentielle à 74.000 enfants souffrant de malnutrition », a indiqué l’organisation.
Le PAM estime qu’au moins 3,3 millions de personnes, dont 13% de la population du Niger, se trouvent dans la situation d’insécurité alimentaire grave. En août, le PAM prévoit d’atteindre plus d’un million de personnes avec une aide alimentaire d’urgence.
La poursuite en justice de Bazoum est infondée
Les autorités américaines se disent scandalisées par la poursuite en justice du président nigérien déchu Mohamed Bazoum, a signalé la porte-parole de la Maison-Blanche Karine Jean-Pierre. Considérant cette décision des putschistes comme infondée et injustifiable, elle a souligné qu’une telle démarche ne contribuerait pas au règlement diplomatique de la crise dans le pays africains.
Ces menaces font ressortir la nécessité de faire de sorte que l’ordre constitutionnel soit rétabli au Niger, a ajouté Mme Jean-Pierre.
Les militaires nigériens arrivés au pouvoir ont annoncé le 13 août qu’ils avaient l’intention d’engager des poursuites judiciaires contre M. Bazoum, détenu dans sa résidence depuis le coup d’État du 26 juillet. Ils affirment avoir des preuves de « haute trahison » commise par M. Bazoum qui aurait porté atteinte à la sécurité intérieure et extérieure du Niger.
Les États-Unis confirment la prochaine arrivée d’un nouvel ambassadeur au Niger
Le département d’État a confirmé la prochaine arrivée au Niger de la nouvelle ambassadrice américaine Kathleen FitzGibbon. Comme l’a déclaré lors d’un point de presse Vedant Patel, le porte-parole adjoint du département d’État américain, cela ne signifie pas un changement de la position de Washington sur la crise nigérienne.
« Nous sommes heureux que la candidature de l’ambassadrice FitzGibbon ait été approuvée fin juillet après un processus d’approbation d’un an. Nous attendons avec impatience l’arrivée de l’ambassadrice FitzGibbon à Niamey, où elle dirigera une mission à un moment critique pour soutenir la communauté américaine et coordonner les efforts du gouvernement américain », a indiqué M. Patel.
« L’arrivée de notre ambassadeur ne signifie pas un changement de notre position. Nous continuerons de plaider pour une solution diplomatique qui prévoit le respect de l’ordre constitutionnel au Niger et la libération immédiate du président Bazoum et de sa famille », a-t-il ajouté.
La Cédéao a condamné le meurtre de soldats nigériens à la frontière malienne
La Communauté économique des États de l’Afrique (Cédéao) a condamné le meurtre de militaires nigériens commis par des terroristes à la frontière malienne.
« La Cédéao a appris avec regret que des groupes armés avaient commis des attaques dans la République du Niger et avaient tué quelques soldats de l’armée nigérienne. La Cédéao condamne ces attaques et exprime ses condoléances les plus profondes au peuple nigérien et aux familles des soldats tués », indique la déclaration.
« La Cédéao appelle le commandement militaire du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie au Niger à rétablir l’ordre constitutionnel afin de concentrer l’attention sur la sécurité du pays qui devient de plus en plus fragile avec une tentative de coup d’État contre le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum « , souligne la Cédéao.
17 soldats de l’armée nigérienne ont été tués dans une attaque à la frontière malienne.
Pour rappel, les rebelles nigériens ont annoncé le 26 juillet au soir la destitution du président Mohamed Bazoum, la fermeture des frontières, l’introduction d’un couvre-feu, la suspension de la Constitution et l’interdiction de tous les partis politiques. Deux jours plus tard, ils ont proclamé chef d’État le général Abdourahamane Tchiani qui a dirigé la garde présidentielle.
Les dirigeants de la Cédéao, dont fait partie le Niger, ont exigé que les rebelles libèrent le président Mohamed Bazoum avant le 7 août, notamment en menaçant de recourir à la force. L’ultimatum de la Cédéao n’ayant pas été respecté, les dirigeants de la communauté se sont à nouveau réunis à Abuja, la capitale nigériane, le 10 août. Au terme de ces discussions, le président ivoirien Alassane Ouattara a déclaré qu’il était convenu de lancer une opération militaire au Niger « dès que possible ».
À la lumière de ces déclarations, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a ordonné la mise en état d’alerte l’armée. Cependant, le premier ministre du gouvernement rebelle, Ali Lamine Zeine, a déclaré être prêt à entamer des pourparlers avec la Cédéao.
Les militaires nigériens arrivés au pouvoir ont annoncé le 13 août qu’ils avaient l’intention d’engager des poursuites judiciaires contre M. Bazoum, détenu dans sa résidence depuis le coup d’État du 26 juillet. Ils affirment avoir des preuves de « haute trahison » commise par M. Bazoum qui aurait porté atteinte à la sécurité intérieure et extérieure du Niger.
cameroun24