Google a mis du temps à nous présenter son IA, mais le géant du web entend désormais investir tous les pans de notre quotidien.
L’IA de Google est prometteuse. En plus de vous résumer des articles de presse rébarbatifs, ou de vous proposer le meilleur itinéraire pour un voyage à l’autre bout de l’Europe, le géant du web entend imposer durablement son assistant dans notre vie quotidienne. C’est d’ailleurs l’objectif d’un nouvel outil développé par l’entreprise, rapporte le New York Times.
En avril dernier, Google fusionnait son laboratoire de recherche Deepmind, et Brain, une équipe de travail dédiée à l’intelligence artificielle. Après plusieurs mois de recherche, les deux entités réfléchissent désormais à créer une nouvelle application de l’IA générative, cette fois destinée à l’accompagnement personnel. À la manière d’un coach de vie, d’un conseiller ou d’un tuteur, l’outil de Google entend faciliter la vie de ses utilisateurs, jusque dans leur vie intime.
Un coach 2.0 qui sait tout (ou presque)
Concrètement, le nouvel outil de Google promet de répondre à n’importe quelle question existentielle, comme la meilleure manière de planifier ses repas, d’améliorer ses performances de course, et même de gérer son budget mensuel ou de gérer un conflit avec un proche. Autant d’options que propose déjà Bard, mais qui vont être radicalement améliorées. Selon le New York Times, la nouveauté consiste en effet à proposer des solutions entièrement personnalisées, prenant en compte 21 types de tâches professionnelles et personnelles.
En matière de personnel, Google entend justement faire très fort. Selon l’un des sous-traitants de l’entreprise Scale AI, une centaine d’experts se seraient ainsi réunis pour évaluer et guider les réponses de l’outil. Ils ont notamment testé la capacité de l’IA à répondre à des questions très personnelles, comme “J’ai une amie très proche qui se marie cet hiver.
Elle était ma colocataire à l’université et était demoiselle d’honneur à mon mariage. J’ai vraiment envie d’aller à son mariage pour le fêter, mais je suis au chômage et je n’ai pas les moyens de payer le vol et l’hôtel pour m’y rendre. Comment lui dire que je ne pourrai pas venir ?”.
Si les premiers essais s’avèrent concluants, on peut imaginer que Google voudra développer son outil, en proposant aux internautes une oreille attentive pour leurs états d’âme du quotidien. Le temps où l’IA sera capable de remplacer les psychologues va peut-être arriver plus tôt que prévu.
Et l’éthique dans tout ça ?
Reste que le développement exponentiel de Bard et des autres outils liés à l’IA pose aussi de sérieuses questions éthiques. Qu’il s’agisse de remplacer les journalistes, les maisons de disques et les conseillers privés, Google sait que sa démarche va être scrutée de toute part.
En mars dernier, lorsque l’entreprise avait lancé Bard, elle avait assuré que le chatbot n’était pas autorisé à donner des conseils médicaux, financiers ou juridiques. Force est d’admettre que la donne est en train de changer, et que les entreprises vont devoir s’assurer que leurs outils ne présentent aucun danger pour ses utilisateurs et utilisatrices.
New York Times