Les USA cherchent un moyen de faire de l’argent sur la Lune

La Lune pourrait devenir une terre de rêve et de conquête comme le grand ouest américain le fût à son époque.

Le Pentagone vient de lancer le programme LunA-10. À travers ce projet, la DARPA – agence gouvernementale en charge des nouvelles technologies militaires – cherche le meilleur moyen pour développer une économie sur la Lune. Alors que le retour de l’Homme sur notre satellite est une quasi-certitude (avec le programme Artemis), la DARPA réfléchit déjà à la suite et à la sérénité d’une présence humaine sur la Lune.

Car la course à la Lune actuelle ne ressemble en rien à celle d’Apollo. Dans les années 60 l’objectif des États-Unis et des soviétiques était “simplement” de faire l’aller-retour dans un concours de qui a la plus grosse (fusée). Aujourd’hui aller sur la Lune n’est plus suffisant. L’idée est de s’installer sur la surface de notre satellite et de coloniser cette dernière comme les grandes exploitations ont pu partir à la conquête d’un nouveau monde au XVIe siècle.

LunA-10 : la Lune comme nouveau Far West

Avec le programme LunA-10, la DARPA et la NASA vont sélectionner un groupe d’entreprises capables de développer des industries profitables sur la Lune. Dans un premier temps les agences gouvernementales souhaiteraient se concentrer sur quelques secteurs clés comme les communications, l’énergie ou la transmission et la pérennisation de la présence humaine.

Dans le communiqué d’annonce de la DARPA publié cette semaine, l’agence annonce que les entreprises sélectionnées pour le programme LunA-10 seront annoncées en octobre prochain. Le rapport final détaillé sera lui présenté en juin 2024, quelques mois avant le lancement de la mission habitée Artemis 2 autour de la Lune.

Un programme à moindre coût

La DARPA a beau être ambitieuse, elle est aussi économe. L’agence a d’ores et déjà annoncé qu’elle ne va pas financer la construction ou le transport de technologies vers la Lune. À la place, elle promet qu’elle va apporter son “expertise économique”. Elle aidera ainsi “à analyser et à valider les définitions d’une masse critique afin de créer une économie lunaire prospère et survivable.”

Dans un précédent rapport l’agence spatiale européenne (ESA) annonçait que plus de 400 missions allaient être lancées vers la Lune dans les 10 ans à venir. Selon L’ESA elles seront à plus de la moitié d’origine privée. Les entreprises comme SpaceX ou Blue Origin risquent de jouer les premiers rôles dans ce retour de l’Homme sur la Lune.

Malgré cette position de force, la DARPA compte bien faire respecter les traités de l’espace signés en 1967 qui rendent impossible l’appropriation de terres à des fins privés dans l’espace. Les entreprises qui voudront faire du profit sur la Lune ne pourront donc jamais devenir propriétaire d’un morceau de roche, et seront toujours sous le joug des états souverains terriens.

C’est du moins ce que prévoit les différents traités de l’espace. Il ne reste plus qu’à voir si les lois seront respectés dans les prochaines années quand, dans les faits, les entreprises privées seront les seuls maîtres sur place.

Gizmodo

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