Le festival du film francophone d’Angoulême s’ouvre mardi avec une programmation très tricolore

Onze films seront présentés au public lors de la 16e édition du festival, qui aura lieu du 22 au 27 août. Parmi les longs-métrages, huit sont français et sept sont réalisés par des femmes.

Des stars, des comédies et une majorité de films de réalisatrices: la 16e édition du Festival du film francophone d’Angoulême s’ouvre mardi avec une programmation qui fait la part belle aux productions tricolores.

Sur les onze films de la compétition, qui seront présentés au public jusqu’à dimanche, huit sont français et sept sont réalisés par des femmes. «Il n’y a eu aucun calcul ni a priori», a assuré à l’AFP Dominique Besnehard, le co-créateur du festival (avec Marie-France Brière). «On a choisi les films qui nous paraissaient être les meilleurs». Parmi eux, Iris et les hommes, nouvelle comédie de la réalisatrice d’Antoinette dans les Cévennes, Caroline Vignal, avec Laure Calamy à nouveau dans le rôle-titre. Ou encore La fiancée du poète de l’ancienne Deschiens Yolande Moreau.

À noter également la présence de quatre films qui ont été présentés au Festival de Cannes en mai: Le temps d’aimer de Katell Quillévéré, Rien à perdre de Delphine Deloget, Rosalie de Stéphanie di Giusto et Augure du rappeur belge Baloji.

«Il y a un pont avec Cannes mais on veut rester un festival défricheur», a souligné son co-créateur, rappelant qu’Angoulême avait présenté Intouchables, un des plus grands succès du cinéma français (près de 20 millions d’entrées). Globalement, l’édition 2023 «est très féminine, avec des héroïnes flamboyantes et de nombreuses comédies», a-t-il poursuivi. Même tonalité du côté du jury, présidé par Laetitia Casta, qui compte six femmes sur neuf membres, dont la réalisatrice franco-tunisienne Kaouther Ben Hania, la chanteuse franco-algérienne Souad Massi ou l’étoile montante du cinéma tricolore Raphaël Quenard.

À Angoulême, pas de tapis rouge, l’ambiance est moins glamour qu’à Cannes mais les stars sont au rendez-vous: Diane Kruger, Laure Calamy, Karin Viard, Benjamin Biolay, Mathieu Kassovitz…

Hors compétition, le public découvrira le nouveau thriller de Yann Gozlan, Visions, deux ans après le succès de Boîte noire (plus d’un million d’entrées au box-office) ou le drame La petite, qui ouvrira le festival, sur une mère porteuse, avec Fabrice Luchini. Cette année, peu de films sont issus du continent africain. «Ça a été difficile», a reconnu Dominique Besnehard. Le Canada sera par contre bien représenté, avec notamment la comédie Bungalow, sur le désenchantement des «millennials» (nés entre le début des années 80 et la fin des années 90), de la Québécoise Lawrence Côté-Collins.

La Suisse sera à l’honneur avec la diffusion de plusieurs films, dont La Salamandre d’Alain Tanner (1971). L’année dernière, le public était venu en masse, avec 52.000 festivaliers. Ce chiffre devrait être dépassé, selon Besnehard, qui avance que «toutes les salles vont être pleines».

figaro

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