Chypre : « Les Casques bleus ont porté atteinte à leur impartialité », estime Erdogan

Recep Tayyip Erdogan a effectué dans le nord de l'île de Chypre sa première visite à l'étranger depuis sa réélection.

ÎLE DIVISÉE -L’ONU a accusé vendredi des forces chypriotes-turques de s’en être pris physiquement aux Casques bleus qui tentaient de bloquer la construction d’une route controversée

La faute à qui ? Pour le président turc, les Casques bleus sont responsables de l’incident survenu vendredi à Chypre, où l’ONU a accusé des forces chypriotes turques de les avoir agressés sur l’île divisée.

« L’intervention des Casques bleus (…) est inadmissible pour nous. (…) Avec leur intervention envers les villageois et leurs déclarations inappropriées, les Casques bleus ont porté atteinte à leur impartialité et à leur réputation déjà endommagée », a déclaré Recep Tayyip Erdogan lundi. « Empêcher l’accès des Chypriotes turcs de Pyla à leur propre terre est illégal et inhumain », a ajouté le chef d’Etat turc.

Retour au calme, précaire

Un calme précaire règne dans la zone tampon sur l’île divisée. L’incident, l’un des plus graves depuis plusieurs années, a suscité de nombreuses condamnations internationales. Il s’est produit à Pyla (Pile en turc), le seul village où vivent côte à côte des Chypriotes grecs et turcs, sur la Ligne verte surveillée par l’ONU.

La zone tampon, ou Ligne verte, divise l’île entre la République de Chypre, membre de l’Union européenne et exerçant son autorité au sud, et la République turque de Chypre-Nord (RTCN), autoproclamée et reconnue uniquement par la Turquie, qui a envahi le tiers nord de l’île en 1974 en réponse à un coup d’Etat de nationalistes chypriotes-grecs souhaitant rattacher le pays à la Grèce.

L’ONU a indiqué que quatre Casques bleus avaient été blessés et que ses véhicules avaient été endommagés alors qu’ils tentaient de bloquer « des travaux de construction non autorisés » près de Pyla.

mediapart

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