À rebours des principales économies dans le monde en lutte contre l’inflation, la Chine a décidé de réduire de 3,55% à 3,45% le taux d’intérêt à un an, qui sert de référence pour les prêts aux entreprises. C’est la deuxième fois à une semaine d’intervalle. Pékin n’a pas touché au même taux que la semaine dernière, mais l’objectif reste le même : soutenir une économie à la peine.
La reprise post-Covid s’essouffle et la liste des signes de mauvais augures pour la croissance chinoise est déjà longue. Le ralentissement économique mondial pèse sur la demande en biens chinois et, par conséquent, sur l’activité de milliers d’usines. La consommation intérieure ne compense pas. Elle est, elle aussi, en berne dans ce contexte d’incertitude sur le marché du travail. Un jeune sur cinq est au chômage. Du moins, c’était le cas en juin. Ce mois-ci, Pékin a suspendu la publication des chiffres.
Un secteur immobilier malade
Difficulté supplémentaire : la débâcle du secteur immobilier qui, avec la construction, a longtemps contribué au quart du PIB du pays. Face à ces mauvais indicateurs en série, certains analystes s’attendaient même à une coupe plus importante de ce taux à un an et à une réduction du taux de référence pour les prêts hypothécaires.
La situation économique accentue par ailleurs la pression sur Pékin pour un vaste plan de relance. Le gouvernement y rechigne pour ne pas creuser l’endettement. Il multiplie en revanche les annonces bienveillantes envers le secteur privé. Des mesures ont aussi été prises pour favoriser la consommation, notamment des déductions fiscales.
RFI