Une délégation de responsables militaires russes, menée par un vice-ministre de la Défense, est arrivée mardi en Libye sur invitation du maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est du pays.
« Au cours de la visite, il est prévu de discuter des perspectives de coopération dans la lutte contre le terrorisme international et d’autres questions d’action commune », a indiqué le ministère russe de la Défense sur Telegram.
La Libye est en proie à une crise politique majeure depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, minée par les divisions entre l’Est et l’Ouest et par les ingérences étrangères.
Khalifa Haftar, qui s’oppose au gouvernement libyen basé à Tripoli (ouest) reconnu par l’ONU, a notamment eu recours à des combattants du groupe paramilitaire russe Wagner lors d’une tentative ratée de s’emparer de la capitale libyenne en 2019-2020.
Selon des experts, quelques centaines de combattants de Wagner se trouvent toujours dans le pays pour assurer la sécurité de bases militaires et infrastructures pétrolières.
La délégation est menée par le vice-ministre Iounus-Bek Ievkourov, ex-dirigeant de la République russe à majorité de musulmane d’Ingouchie, qui avait été brièvement retenu par les combattants de Wagner dans le QG militaire de Rostov-sur-le-Don (sud) lors de leur rébellion en juin.
Au cours de cette visite « officielle », la délégation russe a eu des entretiens avec les chefs des états majors des Forces armées arabes libyennes (FAAL), sous le commandement du maréchal Haftar, a indiqué Ahmad al-Mesmari, son porte-parole, dans un communiqué.
Les deux parties ont examiné leur « coopération et coordination » concernant la « formation et la maintenance des armes et équipements russes que possède le commandement général qui les considère comme la colonne vertébrale de l’armement de l’armée nationale libyenne », selon ce communiqué.
Le patron de Wagner, Evguéni Prigojine, a ainsi affirmé, dans une vidéo lundi soir, que des combattants de son groupe se trouvaient en Afrique pour y « rendre la Russie encore plus grande » et « remplir des tâches » dont il n’a pas précisé la nature.
Depuis un an, deux gouvernements se disputent le pouvoir en Libye: celui de l’Ouest, d’Abdelhamid Dbeibah, et celui de l’Est, soutenu par le maréchal Haftar.
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