Si la perspective d’un combat physique entre Elon Musk et Mark Zuckerberg semble s’éloigner, le conflit entre les patrons respectifs de Twitter (rebaptisé X) et Facebook ne risque pas de s’apaiser. Ce 23 août, Elon Musk a commenté un tweet accusant Facebook d’utiliser ses outils de “fact checking” pour secrètement lutter contre les conservateurs en Australie, dans le cadre d’un débat sur un référendum concernant de potentiels nouveaux droits accordés aux Aborigènes.
Facebook is manipulating the public almost everywhere on Earth.
That is why they won’t open source their algorithm. https://t.co/iO0PUO1joF
— Elon Musk (@elonmusk) August 23, 2023
“Facebook manipule les gens presque partout sur la planète. C’est pour cela qu’ils ne publient pas leur algorithme en source ouverte” a fustigé Musk.
Le patron de Twitter/X fait référence à un article du média conservateur Sky News, qui revient sur le système de vérification des informations reposant sur des accords entre Facebook et des journalistes tiers pour mettre en garde les utilisateurs contre de fausses informations.
D’après Sky News, les vérificateurs australiens chercheraient délibérément à nuire aux conservateurs – opposés à l’attribution de nouveaux droits aux Aborigènes – en signalant abusivement certaines de leurs publications comme fausses.
Au cours des dernières semaines, Elon Musk s’en est régulièrement pris à Facebook, tandis que ce dernier lançait Threads, un réseau social destiné à concurrencer Twitter. La plateforme, non disponible en Europe, reprend en grande partie les fonctions de Twitter, mais peine à passionner les utilisateurs.
Dans son tweet, Elon Musk fait référence à la notion de “source ouverte” concernant l’algorithme de recommandation de Facebook, qui fonctionne dans une opacité totale – y compris parfois pour les propres équipes du réseau social. En mars dernier, Twitter a de son côté publié une partie de son algorithme de recommandation.
Une démarche de transparence qui n’a pas toujours été saluée par les chercheurs: dans le même temps, Twitter a drastiquement limité l’accès aux outils permettant de tester les effets de ces algorithmes, notamment sur la diffusion de l’information.
bmftv